(BFI) – La Zone de libre-échange continentale africaine est un projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, de sa propre vision du développement de l’Afrique. Sa mise en œuvre va booster le développement socio-économique. A travers le continent, des initiatives dans le domaine de la lutte contre la pauvreté sont de plus en plus perceptibles.
Opérationnelle depuis le 1er janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine compte dans ses projets, la sortie de près de 100 millions d’africains de la pauvreté. Pour y parvenir l’institution passe par l’épreuve de la négociation d’un accord commercial, entre 55 pays, aux profils économiques et commerciaux différents.
“Nous avons jeté les bases de la promotion du commerce intégré sur le continent. C’est une réalisation importante. Cela implique différents domaines qui seront couverts par l’accord commercial lui-même. L’année dernière, les ministres du Commerce sont parvenus à une convergence et se sont mis d’accord sur 87,7% des règles d’origine, ce qui fait qu’il y a près de 60 000 produits qui sont commercialisés.” renseigne Wamkele MENE, Secrétaire Général ZLECAF
La ZLECAF stimulera considérablement le commerce intra-Africain, si l’accord est effectivement mis en œuvre, d’ici 2035. De quoi contribuer à hauteur de 450 milliards de dollars au PIB global de l’Afrique, assorti d’une possibilité de stimuler le commerce intra-africain jusqu’à 80%.
“Chaque région d’Afrique et chaque pays a un ensemble de règles d’origine différentes. Cela signifie que les échanges entre les régions sont limités en raison de ces différentes règles d’origine. Maintenant que nous avons 87,7% de réalisation en termes d’accord, cela nous place en bonne position pour nous assurer que le commerce en Afrique est sur une dynamique appréciable.” Conclu-t-il.
Le défi à long terme de la Zlecaf est de savoir comment démanteler le modèle économique hérité de la colonisation. En développant des chaînes de valeur régionales, à l’exemple de l’automobile, l’agro-industrie, la pharmacie… il y a de quoi tirer parti de ce marché d’1,3 milliard d’habitants, avec un PIB combiné à ce jour, d’environ 3,4000 milliards USD.