(BFI) – Les discussions sur le rôle de la monnaie et son influence sur le développement de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf) ont dominé le panel de clôture de l’Africa Financial Industry Summit, l’AFIS 2023 à Lomé ce 14 et 15 novembre. La majorité du commerce intra-africain s’effectuant en dollars, l’impact sur la Zlecaf est considérable.
La question de la monnaie unique africaine prend de l’ampleur, particulièrement dans le contexte de la dédollarisation de l’économie mondiale discutée lors de la 15e assemblée des BRICS en Afrique du Sud en août dernier. Les discussions sur le rôle de la monnaie et son influence sur le développement de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf) ont dominé le panel de clôture de l’Africa Financial Industry Summit, l’AFIS 2023 à Lomé ce 14 et 15 novembre. La majorité du commerce intra-africain s’effectuant en dollars, l’impact sur la Zlecaf est considérable.
L’analyse des zones monétaires existantes, comme la Zone CFA et la CMA, révèle des particularités, notamment la volonté de la France de maintenir des liens avec ses anciennes colonies. La théorie des zones monétaires optimales souligne des défis potentiels tels que la faible intégration financière, la dépendance économique aux produits primaires et les chocs asymétriques. Les chiffres indiquent un faible niveau de commerce intra-zone, environ 5 % et 13 % du total des exportations pour la CEMAC et l’UEMOA, soulignant la nécessité de renforcer l’intégration économique pour maximiser les avantages.
Malgré ces défis, les zones monétaires existantes, en particulier la Zone CFA, présentent des avantages en termes de stabilité économique. Toutefois, la réalisation de projets futurs tels que la monnaie unique africaine exigera une résolution efficace des problèmes de convergence économique et de coordination des politiques, en prenant en compte les défis spécifiques de chaque région. « Dans un contexte économique en mutation, l’Afrique doit faire sa place ».
Placide Onguéné