(BFI) – Une délégation du Secrétariat général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) a récemment séjourné à Libreville dans le cadre d’une mission d’évaluation de la qualité des échanges le long du Corridor Yaoundé (Cameroun)/Libreville (Gabon) et Libreville / Brazzaville (Congo). L’objectif à terme est d’amener les pays membres à adopter des mesures commerciales appropriées afin de renforcer le commerce intracommunautaire.
Après le Cameroun du 19 au 21 février dernier, ce fut le tour du Gabon, du 23 au 25 février, d’accueillir les experts du secrétariat général de la Zlecaf, dans le cadre de la mission d’évaluation de l’effectivité et l’efficience de la libre circulation transfrontalière des marchandises au sein de la région d’Afrique centrale à travers ses corridors Libreville/Yaoundé, Libreville/Brazzaville.
Reçue par le ministre délégué du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises chargé de l’Entrepreneuriat national et de l’Économie sociale, Emmanuel Eyeghe Nze, la délégation avait pour mission d’évaluer la gestion des principaux postes aux frontières ; les barrières non tarifaires existant ; la coopération entre administrations intervenants dans le processus d’import et d’export ; l’aspect du transit et les procédures administratives et les bonnes pratiques commerciales, conformément à la 35ème session ordinaire de la conférence des Chefs d’États ayant marqué son approbation quant à l’approche «Corridor», mise en place pour évaluer, apprécier et corriger les insuffisances relevées sur le long dedits corridors.
La mission a essentiellement consisté en la visite des principales plates-formes portuaires. Notamment, le port d’Owendo et le New port, afin de permettre à la délégation d’apprécier les infrastructures portuaires du corridor Gabon. Elle comptait également une réunion technique élargie à certaines administrations. Entre autres, le commerce, les douanes, l’Office des ports et rades du Gabon, et les entités de transit. Dans le cadre de la Zlecaf, les droits de douane de 90 % des marchandises libéralisées seront réduits au plus tard en 2030 et de 7 % en 2035. Les pays étant autorisés à taxer 3 % des biens produits.
Entrée en vigueur le 1er janvier 2021, la Zlecaf a créé la plus grande zone de libre-échange au monde par le nombre de pays participants. Elle consolide un marché d’environ 1,3 milliard de dollars dans 55 pays membres de l’UA dont le PIB combiné s’élève à 3,4 billions de dollars. En outre, il pourrait potentiellement sortir 30 millions d’Africains de la pauvreté et augmenter les revenus du continent de 470 milliards de dollars.
Placide Onguéné