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La voie d’un consortium pour valoriser le capital naturel en Afrique centrale

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(BFI) – A travers les ressources du Bassin du Congo, la région Afrique centrale pourrait lever les fonds afin de financer ses domaines prioritaires sans contracter de nouvelles dettes.

Les pays d’Afrique centrale disposent d’un avantage collectif qui, s’il est bien valorisé, pourrait leur permettre d’amorcer leur processus d’industrialisation. Il s’agit selon la commission économique des Nations Unis pour l’Afrique (CEA) pour l’Afrique centrale du capital naturel. Le capital naturel renvoie à toutes les ressources en eau, les forêts, les mines, la pêche, la faune et la flore…qui peuvent être exploitées pour satisfaire les besoins en alimentation et en énergie. Dans ce registre, le potentiel disponible dans la région est le bassin du Congo, considéré comme le deuxième poumon forestier du monde après l’Amazonie.

De sources concordantes, le Bassin du Congo représente 530 millions d’hectares de superficie globale, 70% de la couverture forestière d’Afrique, 6% de la surface forestière mondiale 91% des forêts denses humide d’Afrique. Au niveau énergétique, il représente 27 millions de Mégawatts de potentiel d’énergie renouvelable et presque 125 000 mégawatts d’hydroélectricité.

Avec ce capital naturel, les experts sont d’avis que les 11 pays d’Afrique centrale peuvent être maitre de leur destin en termes de mobilisation des ressources internes et sur les marchés étrangers, pour financer les priorités du continent. Les sources d’énergies renouvelables constituent un atout pour amorcer et doper l’industrialisation et la diversification des économies, tout en se détournant progressivement des énergies fossiles. D’après l’organisation des nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), le Cameroun dispose par exemple de près de 250 sites potentiels propice au développement de la petite hydroélectricité dont les capacités installées sont inférieures à 5 mégawatts.

A l’issu du récent atelier, la CEA propose ainsi la mise sur mise sur pied d’un consortium de capital naturel des économies de l’Afrique. Le mécanisme permettra de lever des fonds afin de financer des principaux domaines prioritaires (pétrole, métaux, agro-industrie, or) sans contracter de nouvelles dettes. L’organisme onusien entrevoit déjà la possibilité de développer un marché de crédit carbone où on émet des titres qui sont comptabilisés à travers la technologie de blockchain. Le projet de mise en place du consortium a été lancé le 5 mai 2022 à Libreville au Gabon, avec pour ambition de le loger à la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC).

En outre, les experts recommandent la mise en place des zones économique spéciales (ZES) sur mesure, pour transformer les spéculations comme le palmier à huile, le cacao, le maïs, le poisson…dans les parcs industriels. La démarche vise à mieux adresser les préoccupations des PME, PMI et TPE, afin qu’elles puissent conquérir les marchés nationaux, continentaux et internationaux.

Rédaction
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