(BFI) – Le 16 février dernier, le Chef de l’État a signé un décret autorisant le ministre de l’Économie à signer une convention de crédit avec la Standard Chartered Bank de Londres et la BPI France. La convention de crédit porte 55 milliards de francs CFA. Cet argent va donc permettre d’achever la construction du complexe d’Olembe à Yaoundé. La signature de ce décret a fait dire à une partie de l’opinion au Cameroun que la nouvelle mobilisation de fonds ne se justifiait. On a parlé d’un renchérissement inexplicable du coût de cette infrastructure.
Le président du comité ad-hoc de suivi de la réalisation des ouvrages de la CAN a pris la parole. Pour apporter des éclaircissements sur le sujet. Habituellement très prolixe sur sa page Facebook, Cyrille Ntolo, enseignant d’université, a fait le tour des plateaux télé. Il nous apprend que les 55 milliards ne constituent pas de ressources supplémentaires. Ils viennent suppléer les ressources qui n’avaient pas été mobilisés dans la précédente convention de financement. Il nous apporte une lumière supplémentaire sur la qualité du montage financier.
L’enveloppe initiale était de 163 milliards CFA. La convention de financement avec la banque italienne San Paolo s’adossait sur le contrat commercial avec le constructeur d’infrastructures italien Piccini. Or l’entreprise a conduit les travaux jusqu’à novembre 2018 pour une consommation de 113 milliards FCFA. Avec la rupture du contrat, le solde de crédit non consommé n’était donc plus accessible. Ce solde de 50 milliards de FCFA devait permettre de finaliser les travaux. Il fallait donc trouver cette somme d’argent ailleurs.
L’État du Cameroun a convaincu l’entreprise canadienne Magil de terminer les travaux. Le contrat de finalisation signé le 3 janvier 2020 porte sur 55 milliards FCFA (5 milliards de plus que le reliquat du crédit initial). L’entreprise Magil a lancé les travaux de finalisation à fonds propres en attendant l’aboutissement du nouveau crédit. Après un an de recherche et de procédures, l’État du Cameroun a trouvé des bailleurs. La prochaine signature de convention participe d’une simple application des règles. A la fin du chantier, le complexe d’Olembe aura couté 168 milliards.
Le complexe d’Olembe est un stade de 60 000 places et sa piste d’athlétisme; Un hôtel de 70 chambres avec trois salles de conférences de 250 places chacune; Un centre commercial avec restaurants, boutiques et trois salles de cinéma; Une piscine olympique; Un musée pour le sport; Un palais omnisports de 1000 places avec un terrain de basketball, handball et volleyball; Quatre courts de tennis; Quatre terrains extérieurs de basketball et de volleyball; un parking extérieur.
André Noir