(BFI) – Cette performance se justifie par l’extension du champ de compétence de la société de recouvrement des créances du Cameroun (SRC) ainsi que la mise en place d’une bonne politique de gestion des charges d’exploitation revèle EcoMatin.
Les effets de la pandémie du Coronavirus ont eu un impact négatif sur l’activité financière de la société de recouvrement des créances du Cameroun (SRC). En 2020, le bras séculier de l’Etat en matière du recouvrement des créances a connu un résultat net négatif de 619 millions de FCFA apprend- on du rapport de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR). Pour l’exercice 2021, « l’objectif est d’accroître de manière significative le recouvrement des créances de l’Etat et de ses entités publiques » indique la SRC dans une interview réalisée par EcoMatin. Résultat des courses, au 31 décembre 2021 cette entreprise qui relève du portefeuille de l’Etat a réalisé un bénéfice de 26 millions de Fcfa.
En effet, cette tendance haussière est attribuable à l’extension de son champ de compétence ainsi que la mise en place d’une bonne politique de gestion des charges d’exploitation au sein de la société. Le décret présidentiel signé en 2020 lui confère de nouvelles attributions pour ce qui est de l’exercice des pouvoirs de réquisition et d’investigation. Dans ce sens, les privilèges du Trésor qui lui étaient d’ores et déjà reconnus ont été renforcés, ainsi que la protection des porteurs de contraintes et des dirigeants de la structure. Depuis lors, elle fait recours à la force publique pour accéder à toutes bases de données, immeubles, locaux et propriétés des débiteurs. Un groupe de travail conjoint Minfi- Minjustice-SRC a d’ailleurs été créé à cet effet.
Bien plus, le top management de la SRC a annoncé dans ses états financiers de 2021 un total bilan de 6,8 milliards de Fcfa. « Cette performance financière augure de bonnes perspectives pour l’exercice 2022. Pour y parvenir, la SRC a mis sur pied en mai dernier, une brigade mobile pour traquer les débiteurs et leurs avoirs» indique un responsable à la SRC. Ladite brigade est constituée d’une unité mixte de travail composée de responsables issus des forces de maintien de l’ordre (police et gendarmerie) et de plusieurs autres administrations (Régies financières: Impôts/Trésor/ Douanes, Cadastre, Affaires foncières…). D’une manière précise, ce groupe de travail se charge de la recherche, la localisation et l’identification des débiteurs et de leurs patrimoines, jusqu’à la saisie des avoirs.
Notons que dans son activité d’intermédiation financière, la SRC gère un portefeuille de créances d’environ 800 milliards réparti entre 20 entités bancaires et non bancaires et classées en trois statuts juridiques différents à savoir : 5 liquidations non clôturées, 5 les liquidations clôturées, et 10 mandats de recouvrement pour le compte de l’Etat du Cameroun.
