(BFI) – Dans une correspondance du 22 avril dernier signé par Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr), le président de la République instruit une nouvelle étude technico-économique et financière de la raffinerie, conformément aux conclusions du dernier rapport du Comité technique de réhabilitation des entreprises du secteur public.
Le président de la République, Paul Biya, vient d’autoriser la mise en œuvre dans le cadre d’un partenariat public privé (PPP), l’option de réhabilitation/restructuration consistant au redémarrage de la raffinerie dans la configuration finale du projet « Sonara 2010 », et à la conduite de toutes les mesures préalables d’accompagnement telles que proposées par le Comité technique de réhabilitation des entreprises du secteur public (Ctr). C’est du moins ce qui apparaît dans une correspondance du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr), adressée le 22 avril dernier au directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara), Jean Paul Njonou. Le même jour, Ferdinand Ngoh Ngoh a notifié le « très haut accord » du chef de l’Etat au ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, afin qu’il fasse les diligences y afférentes.
Dans son rapport 2020 publié courant janvier dernier, le Ctr propose, compte tenu de la situation actuelle de l’entreprise stratégique marquée par l’arrêt de production, la faillite et les difficultés à réaliser 80% des importations, la mise en œuvre des mesures essentielles sur la recapitalisation et la réhabilitation de son outil de production validées au terme de la session du 20 avril 2021 du comité interministériel.
Notamment, la reconstitution des capitaux propres de la société au plus tard le 31 décembre 2021, la réalisation préalable d’une étude technico-économique et financière approfondie de l’option relative à une raffinerie complexe disposant d’une unité d’hydrocraquage, assortie des plans et du design de la nouvelle raffinerie, la finalisation et la signature des conventions de remboursement des dettes avec les banques et les traders et la poursuite de la réduction des charges salariales. Sous-réserve de la nouvelle étude technico-économique et financière approfondie suggérée par le Ctr, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, avait affirmé devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale, en décembre 2020, qu’il fallait mobiliser jusqu’à 250 milliards Fcfa pour la réhabilitation de la Sonara.
A noter qu’avant le double incendie qui a détruit l’ensemble de ses unités en mai 2019, la raffinerie était engagée dans un processus d’extension et de modernisation, dans le cadre du projet « Sonara 2010 » dont fait mention le Sg/Pr. La phase I qui avait coûté 380 milliards de Fcfa s’était achevée en 2018, portant ainsi les capacités de raffinage des produits pétroliers de 2, 1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an.
Rémy Ngassana