(BFI) – En Côte d’Ivoire, le secteur de l’hévéa affiche une performance soutenue depuis quelques années. Si les vents contraires rencontrés par la filière sont nombreux, elle continue toutefois sa progression.
En Côte d’Ivoire, la filière hévéa continue de tutoyer les sommets. En 2020, la production de caoutchouc naturel s’est chiffrée à 950 000 tonnes, soit une hausse de 21 % par rapport au stock de l’année dernière (783 000 tonnes). Avec ce niveau historique, la nation éburnéenne confirme son statut de premier producteur africain d’hévéa.
Selon l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Apromac), le pays entre surtout dans le top 5 mondial des fournisseurs de la matière première se positionnant au 4e rang derrière l’Indonésie, la Thaïlande et le Vietnam contre une 7e place jusqu’ici.
Pour le groupement, la filière ivoirienne vient de très loin dans la mesure où il y a 15 ans, la production ne tournait qu’autour de 170 000 tonnes. « La Côte d’Ivoire, petit pays producteur de caoutchouc naturel il y a une décennie, est en train de prendre sa place au sein des grands producteurs mondiaux », s’est réjoui Eugène Krémien, président de l’Apromac.
S’agissant du segment des exportations, il faut souligner qu’en raison de la pandémie de coronavirus, le pays s’est tourné massivement vers l’Asie avec l’absence de commandes de la part des majors de l’industrie comme l’américain Goodyear, le français Michelin ou encore de l’allemand Continental AG. « 60 à 80 % de notre caoutchouc va désormais en Asie. C’est la Chine qui nous a tout acheté », explique M. Krémien.
Actuellement, la Côte d’Ivoire transforme 55 % de sa récolte de latex. La culture de l’hévéa occupe 165 000 personnes et s’effectue sur 600 000 hectares. Le pays compte produire à l’horizon 2023, 2 millions de tonnes de caoutchouc naturel.
Omer Kamga