(BFI) – Le rapport du Fonds des nations Unis pour la population (Unfpa) a été présenté hier mardi à Yaoundé. Ce dénombrement met en lumière le lien entre le nombre d’habitants du et son importance pour le développement local.
Sur l’échiquier du développement, le Cameroun joue le pion du capital humain. En 2022, le pays a atteint 22 millions d’habitants selon le rapport sur la population mondiale présenté à Yaoundé la représentation locale de l’organisation des nations unis. Ce n’est pas un hasard si le rapport intitulé « Huit milliards d’humains : un horizon infini de possibilités » cible la ressource humaine comme moteur d’opportunités. « De 2011 à 2022, c’est-à-dire en l’espace d’une décennie, la population mondiale est passé de sept à huit milliards d’habitants. C’est peut-être une bonne chose car la population est le meilleur capital pour le développement. En même temps, cela interpelle les citoyens à une parenté responsable. Il faut de donner les moyens de s’occuper de ses enfants et d’assurer leur bien-être », estime Paul Tazong, ministre délégué auprès du ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), chargé de la planification, qui a présidé le lancement du rapport.
Publié chaque année par le Fonds des nations unies pour la population (Unfpa), le rapport met en lumière les tendances et les enjeux relatifs à la santé et aux droits en matière de sexualité et de reproduction tout en proposant des voies pour les aborder sous l’angle du développement durable. « Avec les technologies de l’information et de la communication, il y a chaque jour beaucoup de potentialités et possibilités. Le gouvernement camerounais à travers la Stratégie nationale de développement (SND) est en train de prendre des mesures pour investir de façon stratégique dans les secteurs qui feront que ce pays va rapidement bénéficier du dividende démographique », a souligné Justin Koffi, représentant résident de l’Unfpa au Cameroun.
Le dividende démographie entendu comme la situation où le nombre de personne qui travaillent et disposent d’un revenu conséquent est au-dessus de ceux qui sont à charge. « Le Cameroun regorge de possibilité et de potentialité et l’augmentation de la population n’est pas forcément un malus, mais peut être un bonus » a insisté Justin Koffi. Le rapport 2023 laisse entrevoir que les indicateurs ont progressé dans le vert, à l’exemple de l’espérance de vie au Cameroun qui est passé de 54 à 61 ans. Le volume d’accouchement assisté est passé de 65% en 2011 à 69% en 2018, tandis que la mortalité maternelle était à 406 occurrences 2018 contre 782 en 2011.
Cédric Boyomo
