(BFI) – Le coronavirus et la chute consécutive du cours du pétrole ont fait reculer les efforts mondiaux en termes d’efficacité énergétique selon l’AIE. L’intensité énergétique est passée à 0,8 % son niveau de 2010 alors qu’il faudrait plus de 3 % pour espérer atteindre les objectifs climatiques.
Les progrès mondiaux dans le cadre de l’efficacité énergétique ont ralenti atteignant leur plus bas niveau de ces dix dernières années selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). L’autorité explique ce ralentissement par la faiblesse des prix des hydrocarbures, induite par la pandémie du coronavirus tout en notant un recul dans les efforts consentis pour freiner le changement climatique.
« En raison de la crise et de la baisse continue des prix de l’énergie [fossiles, Ndlr], l’intensité énergétique est prévue pour s’améliorer de seulement 0,8 % en 2020, soit à peine la moitié du taux réalisé l’année dernière. », a affirmé l’agence. Les niveaux d’intensité énergétique rejoindront ceux réalisés en 2010, soit avant tous les efforts consentis pour atteindre les objectifs climatiques de l’accord de Paris.
« Cela est bien en deçà du niveau requis pour atteindre les objectifs climatiques », poursuit l’AIE qui estime qu’une amélioration de plus de 3 % sera requise pour atteindre lesdits objectifs.
Rappelons que l’intensité énergétique est une mesure de l’efficacité énergétique d’une économie. Elle s’obtient en faisant le rapport entre la consommation d’énergie et le PIB d’un pays.