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La nécessité d’une évaluation du potentiel minier du Cameroun

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Si le potentiel du sous-sol camerounais ne fait plus aucun doute, il est tout à fait légitime de s’interroger sur l’absence du Cameroun lorsqu’il s’agit d’évoquer les grands pays miniers africains. Plus étonnant, malgré l’énorme potentiel, le secteur minier ne contribue encore que très faiblement à l’économie, Si cette faible performance est souvent attribuée à la sous exploitation, il reste tout de même qu’il n’existe véritablement pas un dispositif permettant d’évaluer avec exactitude, le potentiel minier sur le triangle national,

Le comité stratégique installé par le ministre Fuh Calistus Gentry est composé d’ingénieurs des mines et de la géologie, des économistes, des juristes, des statisticiens. Selon le chef de département ministériel « il sera question d’évaluer le potentiel de chaque minerai, d’élaborer une base de données sur le potentiel minier du Cameroun et les projets miniers en cours afin de faire ressortir le rang du Cameroun par rapport aux autres pays africains. Il sera également question d’évaluer l’impact de la législation mise en place dans le développement du secteur miniers ».

Dans la même veine, il a précisé que le comité mis en place a un mois pour rendre sa copie. Par ailleurs, il a martelé que toutes les conventions minières et tout ce qu’il y a comme informations sur le secteur minier sont disponibles sur le site internet du ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt). « Faire l’inventaire du potentiel minier du Cameroun est une bonne initiative. Cela permettra à chaque citoyen de savoir ce que le pays dispose dans son sous-sol » souligne Christophe Zeken, membre de la société civile.

Selon EcoMatin, l’instauration de ce dispositif permettrait certainement à l’Etat d’avoir une meilleure visibilité du secteur minier afin de capter plus de recettes surtout dans un contexte où, au moins 12 projets sont programmés d’ici à 2027. Dans la foulée, l’on peut citer : les travaux de la mine de Colomine à l’Est du pays au potentiel de 485 000 tonnes pour une production annuelle de 500 kg. D’autres projets sont également dans le pipe parmi lesquels, l’exploitation du minerai de bauxite de Minim Martap (région de l’Adamaoua) et de l’or de Bibemi, le rutile d’Akonolinga dans le Centre ou encore les projets de fer de Nkout et de Ngovayang. 

Cette innovation intervient quelques mois après l’adoption de la loi portant Code minier porteuse de plusieurs réformes. Par exemple, selon l’article 25, l’Etat prélève un impôt synthétique minier libératoire de 25% de la production brute de chaque site dans le cadre de l’exploitation artisanale semi-mécanisée des substances minérales. De plus, le texte réserve la gestion des activités d’exploitation artisanale aux collectivités territoriales décentralisées.

Rémy Ngassana

Rédaction
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