(BFI) – Avec la mise en œuvre de la zone de libre échange continentale (Zlecaf), les pays Africains ont décidé de faire un gros pari sur l’avenir, tant les bénéfices liés à cet accord sont nombreux.
A cet effet, en 2020, un rapport de la Banque mondiale révélait que la première phase de l’accord, entré en vigueur en janvier 2021, qui élimine progressivement les droits de douaniers sur 90% de marchandises, devrait augmenter, à elle seule, le revenu réel du continent de 7%, soit plus de 450 milliards de dollars, d’ici 2035.
Dans le même élan, en analysant deux scénarios, une récente étude de l’institution de Brettons Woods indique que la Zlecaf pourrait offrir des avantages bien plus importantes en termes d’emplois, de croissance et de réduction de la pauvreté qu’on ne l’avait estimé précédemment.
Ainsi, si l’on considère non seulement les retombées de la libéralisation des échanges, mais aussi celle liés à la hausse des investissements notamment les investissements directs étrangers (IDE) supplémentaires que la Zlecaf devrait attirer, en provenance d’Afrique et d’autres parties du monde, les avantages deviennent plus importants. Dans ce scénario, le revenu réel du continent augmenterait encore, pour atteindre environ 8% (plus de 506 milliards de dollars) en 2035.
Le deuxième scénario, quant à lui, a évalué l’impact – si l’accord est élargi comme prévu – de l’harmonisation des politiques en matière d’investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droit de propriété intellectuelle. En effet, « une intégration plus poussée dans ces domaines de créer des marchés équitables et performants, d’améliorer la compétitivité et d’attirer encore plus d’IDE en limitant les risques liés aux changements de réglementation et de politique ». Ce scénario apporterait des gains de revenus de 9% (plus de 571 milliards de dollars) d’ici 2035 et réduirait l’extrême pauvreté de 50 millions, soit une baisse de 16% par rapport au taux d’extrême pauvreté prévu en 2035 sans la Zlecaf.