(BFI) – Avec une production journalière de plus de 206 000 barils de pétrole brut, la Guinée-Équatoriale veut renforcer la coopération sous-régionale pour créer de la valeur ajoutée à l’industrie des hydrocarbures, mais davantage répondre aux besoins locaux en la matière à l’avenir.
La Guinée-Équatoriale ambitionne de mettre sur pied un marché sous-régional à même de répondre aux besoins locaux en hydrocarbures. Devenu le troisième producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne avec une production journalière d’environ 206 000 barils par jour, le pays veut renforcer sa coopération avec les pays de la région pour en créer de la valeur ajoutée.
Le ministre Equato-guinéen des Mines et des Hydrocarbures, Gabriel Mbaga Obiang Lima, explique que « L’une des choses que nous avons apprises est que la coopération dans la région est très importante. Nous avons signé des protocoles d’accord et partagé nos expériences avec les pays africains pour qu’ils viennent ici. L’une des choses que nous avons réalisées est qu’il est très important que nous commencions à parler de la création de notre propre marché. Nous nous sommes davantage concentrés sur l’exportation de notre pétrole et de notre gaz vers l’Amérique, l’Asie et d’autres régions, mais nous n’avons jamais parlé d’exporter vers l’Afrique. Donc l’une des clés de la politique de l’Excellence est que nous devons créer notre propre marché. »
La Guinée-Équatoriale dispose d’espaces maritimes qui constituent un des centres de gravité de l’exploitation offshore des hydrocarbures dans la région, s’étendant du delta du Niger au nord à l’Angola au sud. Les enjeux d’un marché local pour satisfaire la demande en hydrocarbures sont clairement établis pour cette économie d’Afrique centrale.
« Nous avons clairement soutenu ce que nous avons appelé le forum africain des affaires et l’année dernière, nous avons organisé ce forum à Brazzaville. Ce forum nous permet de créer notre propre marché. Ce que nous voulons réaliser, c’est qu’à l’avenir, si les Européens et les Asiatiques disent qu’ils ne veulent plus de nos ressources, nous pourrons créer notre propre marché. C’est le nouveau projet de la Guinée-Équatoriale : créer le premier oléoduc d’Afrique centrale qui nous permettra de vendre notre pétrole et notre gaz sur notre propre continent et dans notre propre région » a conclu le ministre
Une initiative qui se justifie dans un contexte où l’industrie pétrolière et gazière africaine est régulièrement soumise à la volatilité des prix sur les marchés internationaux.
Bouba Yankréo