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La France ajuste sa politique d’aide au développement en Afrique

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« Le contexte géopolitique, marqué par le retour de la guerre près de nos frontières et un durcissement des relations internationales, souligne l’importance de partenariats internationaux solides, qui répondent à nos valeurs et à nos intérêts, et contribuent à la stabilité de ce monde », dit le communiqué de l’Elysée. Rationaliser, tel est le fil rouge affirmé de la politique d’aide au développement de la France, après la tenue du Conseil présidentiel des partenariats internationaux autour d’Emmanuel Macron. Cette réunion intervient dans un contexte de gel de la quasi-totalité de l’aide étrangère américaine décidée par Donald Trump. Paris, qui a déjà raboté l’aide publique au développement dans le budget 2025, va « recentrer ses efforts », « là où les besoins sont les plus importants et les plus urgents ».

Ce conseil fixe des « orientations stratégiques [qui] seront déclinées d’ici le mois de juin », précise le communiqué. Si aucun chiffre n’est avancé à ce stade, « l’impératif national de redressement de nos finances publiques nous rappelle l’importance de recentrer nos efforts là où ces partenariats ont le plus d’impact et d’efficacité, de notre point de vue et de celui de nos alliés », poursuit le communiqué, ajoutant: « Nos actions doivent produire des résultats concrets et mesurables, et se concentrer sur les résultats, au-delà des moyens ». L’objectif est que « chaque euro investi produise un véritable retour sur investissement ».

Importance des partenariats avec l’Afrique

« Parmi l’ensemble des pays où la lutte contre la pauvreté et la préservation de la planète constituent des défis aigus, l’Etat s’engage désormais à consacrer au moins 60 % de ses dons aux pays les plus vulnérables, dont les pays les moins avancés et ceux particulièrement vulnérables au changement climatique ou en situation de grande fragilité financière », selon le communiqué, qui rappelle « l’importance particulière de ses partenariats avec le continent africain, ainsi que dans l’Indo-Pacifique, et l’enjeu stratégique que constitue la stabilisation du voisinage européen ».

Dix objectifs prioritaires

Le Conseil présidentiel des partenariats internationaux a « réaffirmé dix objectifs prioritaires » définis en 2023, comme « accélérer la sortie du charbon, financer les énergies renouvelables » ; « investir dans la jeunesse en soutenant l’éducation » ; « renforcer la souveraineté alimentaire? notamment en Afrique » ; « promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat africain » ; « promouvoir les droits de femmes », ou encore « aider nos partenaires à lutter contre l’immigration irrégulière et les filières clandestines » ; « mobiliser l’expertise et les financements privés et publics pour les infrastructures stratégiques ».

Le gouvernement insiste également sur le fait de « privilégier la notion de partenariats internationaux plutôt que la terminologie de l’aide publique au développement ». Pour cette logique, « l’acronyme AFD » de l’Agence française de développement, l’un des bras armés de la politique d’aide de la France, « devra faire l’objet d’une nouvelle explicitation permettant de mieux refléter le mandat de l’opérateur », l’Elysée évoquant des « ajustements » qui « pourront être faits sur la composition et le fonctionnement de son conseil d’administration ».

Rédaction
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