(BFI) – Selon le Fonds mondial pour la Nature (WWF), la superficie occupée par les agro-industries dans le secteur du palmier à huile au Cameroun est d’environ 120 000 hectares. En outre, l’huile de palme fait partie des produits de base sur lesquels le pays compte pour atteindre son émergence à l’horizon 2035.
Du point de vue réglementaire, la production de l’huile de palme reste largement dépendante des lois nationales avec peu d’attention portée sur la durabilité du secteur. Une situation qui pourrait impacter les ambitions du Cameroun en raison de la pression mondiale croissante pour garantir que la production d’huile de palme respecte les normes sociales, environnementales et économiques. L’engagement du gouvernement pour la production durable d’huile de palme s’est matérialisé depuis 2013 avec l’élaboration d’une stratégie nationale dans ce sens.
Avec ces ambitions du gouvernement et la volonté des principaux producteurs de se faire certifier par la Rspo (Table ronde pour l’huile de palme durable), il devient impératif pour le Cameroun de s’assurer que les principes et critères de cette norme de certification sont adaptables au contexte local. « La norme Rspo permet d’accompagner les gouvernements et les producteurs dans une approche beaucoup plus durable de développement de la filière palmier à huile. Cette norme étant internationale, il se trouve que certains principes et critères qui la régissent ne sont pas adaptés au contexte de notre pays. Il est par conséquent important de contextualiser cette norme par rapport aux conditions socio-économiques, écologiques du pays », a expliqué Ludovic Miaro III, responsable du programme de croissance verte au WWF.
L’assise de Douala a abouti à la sélection des principaux responsables de ce processus conduit par la société civile avec l’onction des pouvoirs publics. Il s’est également agi de briefer les membres du groupe de travail sur leur cahier de charges, les objectifs à atteindre, le programme des réunions…
Christian Trésor Adong Baliaba