(BFI) – Mme Ouseini Hadidja, Chef de la Cellule du Développement Informatique, représente l’Administration des Douanes Camerounaises à l’atelier régional sur l’exploitation de l’Intelligence Artificielle (IA) pour des opérations douanières améliorées, tenu à Abuja au Nigéria du 21 au 24 octobre 2024.
La technologie de l’Intelligence Artificielle (IA) voit son utilisation grandir dans l’ensemble des secteurs de l’économie mondiale, et modifie les processus et les métiers. Les douanes adoptent de plus en plus cette technologie dans le but d’améliorer la détection de marchandises dangereuses, la lutte contre la contrebande et la fraude, et aussi pour faciliter et fluidifier le passage des frontières. Le secteur de la douane est souvent caractérisé par sa complexité, du fait des contraintes réglementaires qui peuvent menacer la fluidité des opérations de livraison.
Pour les commissionnaires en douane, qui doivent parfois réaliser plusieurs centaines de déclarations par jour, l’utilisation d’une technologie telle que l’IA est un véritable bénéfice. Cette dernière, en plus de réaliser ces déclarations rapidement et de manière automatique, réduit aussi considérablement les risques d’erreurs humaines. Par exemple, dans le cadre du classement tarifaire, un algorithme entraîné à décoder la nomenclature douanière obtient un taux de fiabilité de plus de 97%.
Dans le vaste monde douanier, l’intelligence artificielle peut être appliquée pour différentes fonctions : l’analyse des images de conteneurs maritimes ; la détection des anomalies lors des contrôles douaniers ; l’amélioration du ciblage pour les contrôles de cargaison ; la vérification et la perception des recettes des droits et taxes ; la recherche du classement des produits dans le Système Harmonisé (SH) ; l’automatisation des saisies, transmissions et vérifications des déclarations douanières.
Il est à noter que l’utilisation de l’Intelligence Artificielle a pour objectif d’accompagner l’ensemble des professionnels de la douane dans leur quotidien, en leur permettant d’augmenter leur productivité, sans pour autant avoir vocation à les remplacer.
C’est dans cet esprit et face à tous ces défis que, pendant quatre (04) jours, les participants à l’atelier d’Abuja ont été édifiés sur plusieurs modules qui leur permettront de renforcer leurs capacités et d’anticiper dans leurs opérations douanières au quotidien. Il s’agit notamment de pouvoir cerner : la définition et la portée de l’IA ; le rôle de l’IA dans les opérations douanières, détection des anomalies en douane ; les types de techniques de détections d’anomalies ; l’application pratique de l’IA à la sélectivité dynamique ; la gestion des risques et la détection de la fraude basées sur l’IA en douane ; les techniques d’IA pour l’évaluation des risques en douanes, la collecte de données et le prétraitement ; la modélisation prédictive, techniques d’IA pour la détection de fraude, la reconnaissance de formes et l’analyse comportementale ; les techniques de collecte de données et cartographie opérationnelle ; l’application de la géo-intelligence aux opérations terrestres, maritimes et aériennes ; la cartographie et enquête sur la criminalité ; le système de géo-intelligence et de suivi des marchandises ; la géo-intelligence pour une allocation efficace des ressources ; les opérations du tableau de bord ; les techniques d’analyse spatiale pour détecter et prévenir les activités de contrebande ; relier la géo-intelligence aux données commerciales.
Rappelons que les Douanes Camerounaises ont développé un ensemble de technologies de l’Intelligence Artificielle pour atteindre leurs nobles objectifs. Il s’agit entre autres de CAMCIS, COSMOS, les scanners, DUS, CIVIC, CUSTAT et NEXUS+.