(BFI) – La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient de réaliser une évaluation des effets de la crise actuelle sur l’économie camerounaise.
Selon les termes de ce rapport, la situation économique se veut réellement préoccupante. Car, l’économie confrontée à cinq principaux chocs : épidémiologique, d’offre, de demande interne, pétrolier, et enfin de demande étrangère.
Selon la BEAC, la survenance conjointe de ces chocs pourrait coûter 6 % de PIB en 2020, avec un doublement du déficit budgétaire et l’investissement privé qui ne se relèvera pas à son niveau d’avant-crise avant fin 2021. Afin d’atténuer les effets de cette récession, il est important pour le gouvernement, en vue de maintenir la demande à un certain niveau, de soutenir les entreprises, notamment industrielles, afin qu’elles puissent maintenir un certain niveau d’emploi et résister à la crise.
Ce qui nécessitera un accroissement de l’endettement public dont la charge pourra être réduite par un achat de titres publics par la Banque centrale. C’est le préalable pour un rebond économique de forte ampleur en 2021-2022. Pour que ce dernier se matérialise, le phénomène de rationnement du crédit – amplifié en période de crise – devrait être atténué. Cela, à travers l’adoption d’une méthode de provisionnement dynamique des créances bancaires en souffrance et par l’application effective de la surcharge contracyclique en fonds propres bancaires.