(BFI) – L’information a été révélé mardi 6 mai 2025 par Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie de la Côte d’Ivoire à l’occasion d’un atelier sur « l’inclusion de mines artisanales dans la chaîne de valeur ». Le membre du gouvernement a affirmé qu’à très court terme, la Côte d’Ivoire va concrétiser un projet de raffinerie de l’or afin de structurer sa filière aurifère et de monter sur la chaîne de valeur
« D’ici la fin de cette année, nous allons lancer un projet de création d’une usine de raffinage d’or », a révélé le ministre avec le chronogramme à l’appui. C’est un projet à fort potentiel économique qui permettra de renforcer le comptoir national de l’or, de capter plus de ressources, car c’est l’aval qui commande l’amont, analyse le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie. Ce projet marque une étape importante dans la volonté du gouvernement de maximiser les retombées économiques du secteur aurifère, qui joue un rôle croissant dans les exportations de l’Eléphant, dominées jusqu’à présent par le café et le cacao.
En se dotant d’une raffinerie, la Côte d’Ivoire ambitionne ainsi de produire un métal raffiné valorisable sur les marchés internationaux, et d’augmenter les revenus à l’export.
La stratégie d’Abidjan s’inscrit dans un mouvement sous-régional plus large, qui voit les pays producteurs d’or d’Afrique de l’Ouest miser sur l’intégration locale de la chaîne de valeur. Le Ghana, leader africain de la production du métal jaune, a inauguré sa raffinerie en août 2024. En novembre de la même année, le Burkina Faso a lancé les travaux de sa propre raffinerie en novembre. Le Niger a de son côté, signé au mois d’avril dernier, un accord avec la société émiratie Survana Royal Gold Trading pour la construction d’une unité d’affinage.
Positionnée au cœur de ce bassin aurifère à fort potentiel, la Côte d’Ivoire anticipe sur l’évolution de son secteur minier. Avec une production en forte hausse, l’Eléphant pourrait prétendre devenir le premier producteur d’or sur le continent d’ici dix ans.
Rémy Ngassana