La Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf) organise la « Journée de l’émetteur Guinée équatoriale 2022 », le 28 juin à Malabo, pour sensibiliser de nouveau les entreprises de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) sur les avantages d’être cotés en bourse (Bvmac).
« Dans la dynamique de renforcement de la mobilisation de l’épargne publique pour le financement des économies des États de la CEMAC, l’Acte additionnel portant unification du marché financier de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale et les mesures d’accompagnement du 19 février 2018 prescrivaient des mesures d’accompagnement incitatives. Ces mesures incitatives restent d’actualité, et des initiatives de plaidoyer-lobbying, autant qu’une sensibilisation accrue à leur mise en œuvre restent nécessaires à réaliser auprès des États, des entreprises, et de toute partie prenante identifiée » indique la Cosumaf pour justifer le contexte dans lequel elle organise la « journée de l’émetteur « qui se tiendra le 28 juin 2022 à Malabo en Guinée Equatoriale.
Cette journée, explique le régulateur, a pour objectif principal de « présenter aux entreprises susceptibles d’avoir le profil d’émetteur potentiel, l’intérêt à utiliser les produits du marché financier pour le financement de leur développement et de leurs investissements ».
De manière spécifique, la rencontre vise à présenter l’intérêt d’une émission obligataire ou d’actions au travers du benchmark d’un financement par une émission obligataire en zone Cemac ; des performances d’une entreprise s’étant financée via la Bvmac ; de la constitution d’un profil d’entreprises (pépinière) susceptibles de prétendre à réaliser une émission sur le marché financier de la Cemac ; de la présentation globale des produits du marché financier sous-régional (gestion collective, finance verte…), etc.
La Cosumaf relance cette sensibilisation après plusieurs séances auparavant dans différents pays de la Communauté. Et pour cause, estiment les experts, la culture boursière dans la Cemac reste encore atone malgré les incitations. À peine sept entreprises sont cotées à la Bvmac dans un marché sous-régional de plus de 54 millions d’habitants. Il arrive parfois qu’il n’y ait pas d’activités du tout sur la place boursière sur plusieurs semaines.
Pour l’heure, la bourse continue d’attendre que certains pays de la sous-région tiennent leur engagement pour sa dynamisation. Il s’agit notamment du Cameroun, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad. Ces pays, selon la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), ont promis depuis 2020 d’introduire en bourse chacun à peu près cinq ou six entreprises. Mais ne l’on pas fait à ce jour.
Omer Kamga