(BFI) – La compagnie de transport interurbain par bus, Buca Voyages, annonce l’ouverture d’une ligne de voyage entre le Cameroun et le Congo à partir du 11 septembre 2023.
Dans une réclame de la compagnie de voyage qui annonce l’ouverture de cette ligne transnationale, qui permettra de desservir Brazzaville, la capitale congolaise, les voyages auront lieu les lundis et vendredis. Au prix en aller simple de 70 000 FCFA au départ de Yaoundé et de 75 000 FCFA au départ de Douala.
Buca Voyages devient ainsi la 2e compagnie de transport de personnes au Cameroun à desservir le Congo, deux mois après le l’ouverture de la première ligne entre les deux pays par la compagnie United Express. L’on se souvient que c’est le 5 juin 2023 que cette entreprise de transport a lancé ce qui est alors devenu la toute première expérience de transport de personnes par route entre deux pays de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale). Les visas ont dû être supprimés il y a quelques années dans cet espace communautaire, afin d’accélérer la libre circulation des personnes et des biens.
Selon Investir au Cameroun, à la différence de Buca Voyages, qui ne dessert la capitale congolaise qu’à partir de Yaoundé et Douala, United Express offre en plus à ses clients la possibilité de voyager, une fois par semaine, entre Sangmélima, ville de la région du Sud du Cameroun, et Brazzaville. Les tarifs ici sont de 65 000 et 115 000 FCFA, respectivement pour un aller simple et aller-retour. Sur la ligne de Brazzaville, Buca Voyages s’est carrément aligné sur les tarifs de son concurrent, United Express. Mais celui-ci à l’avantage de proposer une réduction de 10 000 FCFA sur les tickets aller-retour.
L’intérêt des compagnies camerounaises de transport de personnes vers le Congo survient après l’achèvement, en 2021, de la section camerounaise (321 km, contre 312 km pour le Congo, NDLR) de la route transfrontalière entre Sangmelima, au Cameroun, et Ouesso, au Congo. Ce tronçon était jusque-là présenté par les officiels, comme le chaînon manquant du corridor Yaoundé-Brazzaville.
Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’un des financiers de ce projet intégrateurs dans la zone Cemac, cette infrastructure est l’un des principaux maillons du corridor alternatif à l’axe Windhoek (Namibie)-Tripoli (Lybie), pour relier la République centrafricaine au Cameroun, puis au Gabon, et assurer l’interconnexion avec la route Brazzaville-Pointe-Noire au Congo. Outre la BAD, la section camerounaise de cette route d’un peu plus de 205 milliards de FCFA a été co-financée par la Badea, la BID, le Fonds saoudien de développement et le Fonds koweïtien.