(BFI) – S’arrimer à la digitalisation ou » périr « . Tel est la problématique à l’ordre du jour des travaux du comité des experts de la conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima). Ils sont réunis depuis lundi 29 novembre à Yaoundé, sous la présidence de Antoni Mendoua, directeur des assurances au ministère des Finances (Minfi), par ailleurs représentant personnel du Minfi, et du secrétaire général de la Cima, Blaise Abel Ezo’o Engolo.
S’agissant de la digitalisation, ce projet s’inscrit dans le cadre de l’actualisation de la règlementation des assurances en Afrique. A ce titre, le programme de 2022 entend intégrer l’arrimage à la révolution numérique à travers la digitalisation. Pour Blaise Abel Ezo’o Engolo, cela est une nécessité. » Tout va dans le sens d’intégrer l’outil informatique dans les services à travers la dématérialisation. Cela est donc une préoccupation forte des assureurs comme ça l’était dans les autres métiers. Aujourd’hui, les assureurs doivent résolument s’arrimer, car, nous ne pouvons pas rester en marge de cette évolution « , a-t-il reconnu.
En effet, la dématérialisation des services d’assurance, même si elle intervient un peu en retard, tombe sous le sens. Car, d’après des chiffres officiels, le taux de pénétration des services d’assurances se situe à moins de 2% au sein des populations de la sous-région Cemac. Il est donc à espérer qu’avec la digitalisation, on puisse toucher un plus grand nombre de personnes, les couches défavorisées qui jusqu’ici, ne bénéficient pas des services classiques d’assurances, d’après les spécialistes.
Outre le sujet sus-évoqué, les experts de la Cima vont se pencher sur le budget de cette organisation pour l’année 2022, mais aussi sur l’examen des projets à réaliser dès janvier prochain. La question du règlement rapide des sinistres est aussi au cœur des travaux de Yaoundé. Il s’agit de tout mettre en œuvre pour faire payer les services à temps. A ce sujet, les experts indiquent qu’il y a un projet de texte qui traite de l’accélération du règlement des sinistres. Le comité des experts entend par exemple proposer une révision des délais de règlement des sinistres estimés longs jusqu’ici.
Sur la question des montants à payer, un autre projet de règlement est en cours d’examen. Il devrait concourir à aménager les montants qui sont réglés aux assurés et autres victimes. L’objectif est que la perception des assurances puisse fortement s’améliorer. Une fois toutes ces questions examinées, elles seront soumises au comité des ministres de la Cima pour validation. La fin des travaux ouverts hier à Yaoundé est prévue le 10 décembre prochain.