(BFI) – La Conférence interafricaine des marches d’assurances (CIMA) se dote d’une plateforme numérique. A la faveur des travaux du comité des experts de la CIMA, tenus à Libreville, du 05 au 15 décembre 2022, le Secrétaire général de la CIMA, Blaise Abel Ezo’o Engolo a paraphé un contrat avec le cabinet informatique ADVANCE-IT, relatif à la livraison finale de la plateforme de suivi des missions de contrôle des sociétés d’assurances de la CIMA.
C’est une mini revolution en terme de dispositif didactique que s’apprête à vivre la CIMA. Selon l’institution, cette plateforme baptisée IVINDO permettra d’améliorer l’efficacité et l’objectivité du contrôle. Il s’agira notamment de clarifier et harmoniser les critères de choix des sociétés à contrôler, ainsi que les diligences des commissaires-contrôleurs d’une mission à une autre.
A l’issue des travaux, le chef de l’équipe-projet de la CIMA, Luc Noubissi, a décliné les enjeux de ce projet. « La conduite de ce projet a été une expérience très enrichissante pour toute mon équipe. Nous avons été appelés à travailler sous pression pour tenir compte des nombreuses contraintes en termes de ressources qui nous étaient imposées. Il a été question de redoubler d’efforts pour rattraper le train de la digitalisation qui constitue certes une menace, mais davantage une opportunité pour améliorer notre efficacité. Je me suis énormément inspiré de mon expérience de président du groupe de travail sur la digitalisation au sein de l’Asociation internationale des contrôleurs des assurances (AICA). Je puis affirmer qu’avec la plateforme IVINDO, la CIMA vient de faire un saut qualitatif important vers les meilleures pratiques mondiales en matière de supervision ».
Il constitue également un challenge de taille pour Yves Rostand Toguem, Directeur général du cabinet ADVANCE IT. «Le défi a été énorme pour notre cabinet. Bien que les compétences soient disponibles sur le plan local, il n’est pas rare que des institutions recourent systématiquement à l’expertise occidentale pour l’acquisition de solutions informatique. Avec une grosse contrainte de temps, et des ressources relativement réduites, ADVANCE-IT se devait de prouver que notre savoir-faire est excellent », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter, « Je pense que le défi a été relevé de façon satisfaisante. IVINDO est une solution informatique, sous la forme d’un « workflow » (littéralement = flux de travaux) qui permet de formaliser et d’améliorer le circuit de validation des opérations dans le processus de contrôle des sociétés d’assurances. La plateforme sécurisée, accessible par les intervenants, permet le partage des informations nécessaires à l’exécution des différentes tâches. Nous sommes engagés à accompagner la CIMA dans l’implémentation réussie de cette plateforme qui devrait s’inscrire dans la liste des meilleurs outils technologiques pour la supervision financière ».
Le Secrétaire général de la CIMA, Blaise Abel Ezo’o Engolo a, pour sa part tenu à exprimer sa gratitude aux différents partenaires ayant contribué à la matérialisation de ce projet. « Envers la Banque africaine de développement (BAD) et la BEAC qui nous ont accordé l’assistance technique et financière nécessaires pour la réalisation de la plateforme de suivi des missions de contrôle des sociétés d’assurances (IVINDO) », a-t-il souligné
Un timing bien agencé. « Au moment où la CIMA célèbre son 30ème anniversaire, il est urgent de repenser l’approche du contrôle des marchés d’assurance dans un monde en pleine mutations. Il est notamment question de bien capitaliser les opportunités qu’offre la technologie numérique en vue de la digitalisation du processus de contrôle des sociétés d’assurances. », a-t-il fait savoir.
Avant d’indiquer que, « l’acquisition de cette plateforme constitue un pas important dans la recherche de l’excellence opérationnelle au sein de la Conférence. Les récentes réformes, dont l’adoption d’un nouvel organigramme par le Conseil des ministres des assurances participent de cette quête d’excellence opérationnelle ».
« De manière concrète, le projet IVINDO consiste à automatiser le guide des procédures de contrôle, adopté par la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA). Il s’agit notamment de lister les diligences à effectuer pendant une mission de contrôle sur place, et de les suivre au fur et à mesure du déroulement de la mission, jusqu’à l’édition du rapport de contrôle et le suivi des injonctions de la CRCA. Cette solution contribuera à harmoniser les traitements des dossiers des différentes sociétés, améliorer la transparence et l’objectivité du contrôle… », a conclu Blaise Abel Ezo’o Engolo.