(BFI) – La Chine a renforcé son influence sur le marché mondial des produits agricoles en 2020. Le pays, premier marché agroalimentaire a pesé de tout son poids sur les importations de blé et de maïs durant l’année écoulée.
En 2020, la Chine s’est encore affirmée comme la principale locomotive du commerce mondial de produits agricoles en particulier dans le secteur des céréales. En effet, selon les données douanières chinoises relayées par Reuters, le pays a importé cette année, deux fois plus de maïs qu’en 2019 avec un volume de 11,3 millions de tonnes dont un record mensuel de 2,25 millions de tonnes en décembre dernier.
Le pays a également dépassé largement le quota annuel d’importation de 7,2 millions de tonnes, une première. En ce qui concerne le blé, l’Empire du Milieu en a acheté 8,38 millions de tonnes sur le marché mondial en 2020, soit le triple du stock réalisé en 2019.
Cet appétit de la Chine est largement lié à la volonté de l’exécutif de reconstituer les stocks alimentaires face à une offre intérieure réduite et la dynamique de l’industrie animale engagée dans une reconstitution des effectifs de porcs dont la moitié a été décimée par l’épidémie de peste porcine africaine (PPA).
D’après la firme d’évaluation, S&P Global Platts, le pays a déjà réussi à récupérer à la fin du mois de novembre dernier, 90 % du niveau de son cheptel de porcs d’avant le déclenchement de la PPA en août 2018 grâce à l’accès au maïs bon marché ainsi qu’au soja.
Concernant les perspectives en 2021, certains observateurs parient sur une poursuite de la dynamique des importations céréalières notamment pour le maïs avec des prévisions d’achat de 30 millions de tonnes.
Pour rappel, la Chine représente le premier producteur, consommateur et stockeur de blé du monde. Il figure également à la seconde place mondiale dans la récolte et la consommation de maïs.