(BFI) – La communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) veut se doter d’une société de réassurance pour capter les liquidités et sécuriser des fonds communs et individuels des Etats membres.
Le marché africain de la réassurance est diversifié et récent. Il se compose de 2 sous ensemble régionaux dont les niveaux de développement sont variés. Il est largement dominé par Africa-Ré suivi par les sociétés Sud- Africaines et maghrébine. Malgré l’afflux de nouveaux investisseurs, les capacités offertes par les réassureurs africains restent faibles. Les fonds propres des sociétés existantes sont peu élevés pour faire face aux besoins d’un marché où les risques construction et énergie mobilisent des capitaux significatifs.
Suite à ce constat, la sous-région Afrique centrale voudrait se doter d’une société de réassurance. Ce sujet a été l’une des résolutions prises lors des premiers états généraux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), qui se sont tenus du 31 août au 1er septembre dernier à Libreville au Gabon. Dans le cadre du financement de la communauté, atelier dans lequel le sujet a été évoqué sous la présidence d’Hilarion Etong, la réassurance devrait permettre de réduire les difficultés liées aux recouvrements des liquidités. C’est pour capter des liquidités et sécuriser des fonds communs ou individuels des Etats membres que cet organisme a été mis sur pied. Il pourrait améliorer le taux de pénétration de l’assurance dans la sous-région Cemac. Egalement, il contribuera à l’élévation du niveau de vie des populations et à la création des emplois.
Dans le rapport annuel des marchés de l’assurance 2020, les sociétés d’assurances ont cédé aux réassureurs 20,66% des primes émises, dont 28,93% dans la branche dommage et 4,19% dans la branche vie. Ainsi dit, le capital social de création d’une société de réassurance est de 16,55 millions de dollars soit 108 milliards de Fcfa. Avec des primes estimées à 6 milliards de dollars, soit 3939 milliards de Fcfa, le marché africain de la réassurance non vie représente environ 3,5% du marché mondial de la réassurance non vie, soit une part beaucoup plus importante que la part de l’Afrique dans les primes d’assurance non vie soit 1%. Environ 27% des primes mondiales de réassurance non vie (46 milliards de dollars soit 30 222,2 milliards de Fcfa), sont attribuables aux cessions des marchés émergents.
Placide Onguéné