(BFI) – Le Comité régional de l’Origine a ouvert cinq jours de travaux à Douala. « Il est important que nous commercions entre nous. » Le président de la Commission de la Cemac, le Pr. Daniel Ona Ondo, est revenu à plusieurs reprises sur la question. Les pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale doivent davantage s’intégrer au plan économique, commercial et industriel.
Le Pr. Ona Ondo s’exprimait ainsi à Douala à l’ouverture de cinq jours de travaux du Comité régional de l’Origine.
Un organe de la Cemac auquel vont être soumis 304 produits issus de 25 entreprises de la sous-région (dont 210 produits pour 15 entreprises camerounaises), des biens et services candidats à la libre circulation dans l’espace régional. « Nous souffrons aujourd’hui d’un déficit en viande carnée, alors qu’au Tchad, au Cameroun, en République centrafricaine, il y a suffisamment de bétail », a indiqué le président de la Commission de la Cemac.
Face à un tel tableau, l’ambition serait donc de développer l’industrie bovine locale dans les pays disposant du cheptel, au lieu de continuer à importer de la viande… « Les chefs d’Etat ont prescrit la recherche d’investisseurs pour des projets sous régionaux », va ajouter le Pr. Ona Ondo.
Dans le domaine alimentaire comme dans d’autres cosmétique, bâtiment et travaux publics, agro-industrie, industrie brassicole, etc. , le Comité régional d’Origine va donc examiner les dossiers sollicitant l’agrément Cemac sur la base de critères fixés au niveau sous régional, afin de déterminer le pays d’origine de chacun des biens et services pouvant circuler dans l’espace communautaire – lesdits critères sont appelés règles d’origine.
Au sein de la Cemac, on estime que la balle est désormais dans le camp de nos acteurs économiques : le processus en cours doit leur permettre de consolider leur emprise sur le marché sous régional, mais aussi de prétendre à des parts de marché au niveau continental du moins dans les 54 pays signataires du document créant la Zone de libre-échange.
Dans le même temps, les populations, les consommateurs devraient adopter le réflexe « préférence communautaire », sachant qu’ainsi, ils contribuent à développer leur sous-région. « L’augmentation des échanges intra-communautaires devient l’un des défis majeurs, qui viendrait aider les pays de la sous-région à économiser davantage les devises », a déclaré le Pr. Ona Ondo en lançant les travaux.
Avant de rappeler que, concernant les marchandises, les pays de la Cemac traînent un déficit structurel alimentaire moyen de 2000 milliards de Fcfa par an.
Omer Kamga