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La Bvmac explore deux solutions pour accélérer la croissance boursière en zone Cemac

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Louis Banga Ntolo (photo), directeur général de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), explore actuellement deux solutions pour soutenir la croissance de ce marché financier commun aux six pays de la CEMAC : une digitalisation accrue des opérations et un fractionnement de la valeur des actions des sociétés cotées.

« Cette réforme représente pour nous un enjeu majeur pour 2025. Elle est sur le point d’être finalisée, car nous l’avons entamée il y a presque deux ans. Nous avons déjà identifié plusieurs partenaires qui nous accompagneront dans l’automatisation des processus », a-t-il indiqué, lors d’une interview exclusive, à publier prochainement sur Investir au Cameroun.

Les deux solutions sont complémentaires. La BVMAC compte actuellement 6 sociétés cotées. L’action la moins chère (SCG RE) est cotée à 21 500 FCFA (34,1 $), tandis que la plus élevée (Banque Nationale de Guinée Equatoriale – BANGE) est à 207 300 FCFA. Ces niveaux excluent les petits épargnants, qui sont freinés par des prix d’action trop élevés pour investir en l’état actuel.

Le fractionnement de ces actions permettrait d’augmenter le volume des transactions et offrirait davantage d’opportunités aux acteurs du marché, notamment les 25 sociétés de bourse, les sociétés d’investissement à capital fixe, ainsi que les 15 gestionnaires d’actifs opérant dans la zone CEMAC. Ces derniers se partagent aujourd’hui un marché étroit, qui doit encore devenir plus dynamique.

Cependant, une augmentation du volume des transactions à la suite du fractionnement exigera un changement dans la gestion de ces transactions. Actuellement, le processus d’investissement boursier passe par un compte bancaire, une méthode qui ne tire pas pleinement parti de l’inclusion financière croissante, notamment via l’épargne sur les portefeuilles mobiles.

La digitalisation des processus consistera donc à passer d’un modèle fixe à un système continu. Il serait nécessaire d’introduire des plateformes de bourse en ligne et de permettre l’utilisation de solutions telles qu’Orange Money ou Mobile Money (MTN) pour effectuer des transactions.

Actuellement, le volume des transactions reste modeste, et cela limite les sources de revenus de l’institution, qui dépendent principalement des États qui accumulent des arriérés. Le fractionnement augmentera le nombre de titres disponibles à la transaction, et la digitalisation permettra de les exécuter de manière plus fluide, générant ainsi de la valeur pour tous les acteurs impliqués.

Rédaction
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