(BFI) – Après la récession enregistrée en 2020 (-1,7%) pour cause de la pandémie à coronavirus (covid-19), suivie d’une reprise timide en 2021 (1,9%), la croissance économique dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) en 2022 pourrait connaître une accélération à 3,7%.
L’évaluation de la situation économique dans la sous-région a été faite par le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), lors de sa quatrième réunion virtuelle ordinaire de l’année, tenue le 20 décembre dernier. « Au niveau de la sous-région, le CPM a pris acte de la reprise économique lente et modérée de la croissance économique en 2021, après la récession enregistrée l’année dernière du fait de la pandémie de covid-19. Ainsi, les prévisions mises à jour en novembre 2021 par les services de la BEAC tablent sur un taux de croissance du PIB réel de 1,9% en 2021 et de 3,7 % en 2022 contre -1,7 % en 2020, porté principalement par un rebond de l’activité non pétrolière », indique le communiqué de la banque centrale.
Au cours de cette session, le CPM, en effet, a pris connaissance des perspectives macroéconomiques mondiales et sous-régionales révisées. Selon les prévisions de la banque centrale, l’accélération projetée de la croissance économique dans la zone Cémac devrait se poursuivre jusqu’en 2024, dans un contexte de baisse attendue de l’incertitude au niveau mondial, grâce aux efforts de lutte contre la pandémie de covid-19, associés aux gains à tirer des réformes engagées dans le cadre du Programme des réformes économiques et financières de la Cémac, et des programmes de seconde génération avec le Fonds monétaire international.
Toujours en zone Cémac, outre la recrudescence de croissance, l’an 2022 sera marquée par une remontée de l’inflation à 2,2% contrairement à l’année 2021 à 1,7% et 2020 à 2,6%. Une projection résultant de l’inflation importée. Pour ce qui est du taux de couverture extérieure de la monnaie, il passerait de 63,6% en 2020 à 68,4% en2021 et à73,1% en 2022, tandis que les réserves de change reviendraient à 3,72 mois d’importations de biens et services à fin décembre 2021, contre 3,82 mois en 2020 avant de remonter à 3,91 mois en 2022.
Au niveau du Congo, la banque centrale table sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel de 0,5% en 2021, contre -6,2% en 2020. Une reprise de croissance tirée par le secteur hors pétrole.
Placide Onguéné