(BFI) – Le lundi 17 mai, la Chambre africaine de l’énergie (AEC) a tenu une réunion avec la Banque centrale des États de l’Afrique centrale (BEAC) pour discuter des effets de l’entrer en vigueur le 1er janvier 2022 de la règlementation Forex pour l’industrie de l’énergie. La réunion répondait aux préoccupations des entreprises énergétiques opérant dans la région de la CEMAC, selon lesquelles les nouvelles réglementations FOREX étoufferont les investissements, entraîneront des pertes d’emplois, augmenteront les coûts opérationnels, entraîneront une bureaucratie supplémentaire et inutile et finiront par rendre l’industrie énergétique de la région non compétitive par rapport aux autres régions du monde.
Ces préoccupations sont encore plus pertinentes aujourd’hui, compte tenu des pressions et de la concurrence accrues auxquelles l’industrie de la région CEMEC est confrontée à la lumière de la transition mondiale vers la transition énergétique.
La délégation de la Chambre, conduite par M. Leoncio Amada Nze, président de la région CEMAC de la Chambre africaine de l’énergie, a remercié la direction de la BEAC, sous la direction de son gouverneur, Abbas Mahamat Tolli, pour ses efforts constants depuis l’adoption de la réglementation pour préoccupations et faciliter sa mise en œuvre. «La BEAC s’est constamment engagée auprès de l’industrie pétrolière et gazière pour répondre à toutes nos préoccupations. Nous croyons qu’il est important d’être pragmatique et de trouver des solutions de bon sens à une préoccupation de l’industrie. » A déclaré Leoncio Amada Nze. «Cette région a besoin d’attirer les investisseurs et de fidéliser les investisseurs, notre travail à la Chambre de l’énergie est de travailler avec la BEAC vers des politiques de croissance favorables au marché et un environnement propice aux investisseurs locaux et étrangers» a conclu M. Amada Nze.
Les principes et préoccupations clés concernant la nouvelle réglementation du forex comprennent:
Toute transaction supérieure à 1 million de FCFA (environ 1 700 USD) par mois et par entité ou personne attire désormais beaucoup plus de bureaucratie et par conséquent des retards de plusieurs semaines.
Les entreprises et les particuliers doivent désormais également recevoir une autorisation de la BEAC avant d’ouvrir un compte en dehors de la région. Il existe de nombreuses raisons valables pour les entreprises de posséder des comptes à l’étranger, notamment pour la facilité des affaires, la facilité des paiements, l’efficacité fiscale et la réduction des coûts de transaction.
Semblable à la demande d’une autorisation avant l’ouverture de comptes étrangers, les comptes en devises domiciliés dans la région ne sont désormais également possibles qu’avec l’autorisation expresse de la BEAC. Les entreprises locales opérant dans le secteur pétrolier et gazier par exemple, qui est dominé par le dollar, seront inutilement exposées aux fluctuations monétaires, grignotant les marges et conduisant à une faible compétitivité vis-à-vis des concurrents étrangers.
Enfin, le règlement demande que le produit des exportations de 5 millions de FCFA et plus soit rapatrié dans les 150 jours à compter de la date d’exportation. Alors que la Chambre africaine de l’énergie comprend la volonté de rapatrier ces produits d’exportation, nous nous attendons à ce que de nombreuses entreprises cherchent à éviter de placer le produit de leurs exportations sous le régime de change très restrictif qui entrera en place le 1er janvier 2022.
Les représentants de la banque centrale ont expliqué les raisons de la réglementation. Au centre de ce problème se trouvait le désir de consolider les réserves de devises fortes de la région. La Chambre comprend ce désir et reconnaît son importance. Il continuera donc à travailler avec la banque centrale de l’industrie pour trouver des moyens constructifs de répondre aux préoccupations légitimes de l’industrie.
André Noir