(BFI) – C’est ce qui ressort du plan quinquennal de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) qui fait une économie des différents axes de financement des projets publics-privés en zone Cemac, revèle EcoMatin.
Adopté le 22 décembre dernier par l’Assemblée générale de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), le plan stratégique 2023-2027 dénommé ‘‘Azobe’’ est un programme économique à travers lequel l’institution entend renforcer sa présence en Cemac. Il se décline en cinq principaux piliers : renforcer l’intégration à travers le financement de projets structurants ; appuyer des programmes publics de développement notamment les infrastructures de base ; accompagner la diversification des économies des États membres à travers un appui efficace au secteur privé ; favoriser l’accès à la propriété via la promotion de l’habitat social ; promouvoir l’écodéveloppement pour soutenir le développement durable et la résilience climatique dans la sous-région.
En parallèle avec l’accompagnement de la diversification des économies de ses États membres, la Bdeac compte mettre à disposition du secteur financier, des lignes de crédit de 130 milliards de F pour renforcer l’aide à l’entrepreneuriat et aux initiatives privées. Dans le détail, 100 milliards de F seront alloués aux banques commerciales ; 15 milliards de F aux institutions de microfinance en soutien aux PME / PMI et 15 milliards pour la promotion de l’inclusion financière (financement d’activités génératrices de revenus pour femmes et jeunes et de l’économie numérique).
Pour ce quinquennat, 45% des engagements de la Bdeac seront affectés à des initiatives privées à travers de prêts directs aux grandes entreprises d’import-export afin qu’elles puissent opérer leur migration industrielle (passage du statut de commerçant à celui de producteur), ainsi que le financement des projets de création de zones économiques spéciales qui regroupent plusieurs acteurs de la chaîne de valeur afin de soutenir l’industrialisation des économies, apprend-on.
Renforcer l’intégration à travers le financement de projets structurants
Entre 2023-2027, la Banque entend œuvrer pour assurer l’interconnexion des États membres de la Cemac, afin de faciliter le déplacement des biens et des personnes. Pour deux pays comme la Centrafrique et le Tchad qui n’ont pas de façade maritime, renforcer et étendre les réseaux routiers entre ces deux pays devient un défi pour la Bdeac. Ainsi, elle se fixe pour objectif de contribuer au bitumage de 1 500 km de routes régionales.
L’amélioration des réseaux de production, de distribution et d’exportation d’énergie entre les États membres reste un pilier de développement dans une région où le taux d’accès à l’énergie n’est que de 40%. De fait, la Bdeac envisage de « favoriser l’accès à l’énergie de 10% de la population ne bénéficiant pas aujourd’hui d’une énergie pérenne, soit 3 millions de personnes », précise la banque.