(BFI) – Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a annoncé le 1er septembre que la BAD soutiendra la création des banques d’investissement au profit des jeunes entrepreneurs. Elles permettront de mobiliser et déployer les capitaux pour stimuler l’esprit d’entreprise de la jeunesse africaine.
Selon Akinwumi Adesina l’ombre menaçante du chômage des jeunes et de leur migration hors d’Afrique doit laisser place à un arc-en-ciel d’entreprises prospères dirigées par des jeunes à travers le continent. La jeunesse africaine doit rester en Afrique pour la développer et y voir son avenir sur ses terres. « Les banques qui seront créées vont aider à mobiliser et à déployer des capitaux pour stimuler l’esprit d’entreprise de la jeunesse africaine, de manière systémique, évolutive et durable », a indiqué le président de ladite institution financière.
Au cours de sa prestation de serment relatif à sa réélection à la tête de l’institution, le président de la banque a signifié que la BAD se doit de garantir sa propre viabilité financière à long terme afin de stimuler davantage la croissance de l’Afrique, l’approfondir et l’accélérer dans les années à venir. « Nous devons concrétiser notre rêve de voir une Afrique plus prospère, en meilleure santé, plus résiliente et plus développée », a-t-il déclaré.
Par la même occasion, Akinwumi Adesina a promis que l’institution qu’il dirige mettra à profit sa réputation, ses connaissances et ses ressources pour aider à faire plus et mieux pour l’Afrique, en renforçant l’impact du Forum pour l’investissement dans le continent, en vue de son développement.
Poursuivant son propos, il a assuré que la Banque jouera un plus grand rôle dans le dialogue sur les politiques avec les pays. « Nous soutiendrons une gestion durable de la dette, stimulerons la croissance verte et accélérerons la promotion de l’emploi des jeunes sur le continent », a-t-il lancé. Et de poursuivre : « Plus que jamais, nous élargirons les partenariats dans plusieurs domaines : la finance, le savoir, l’investissement, et construirons des partenariats inclusifs plus solides avec la société civile, les universités et les centres d’excellence du savoir ».
Par ailleurs, Akinwumi Adesina a rappelé que la pandémie de Covid-19 offre de nouvelles opportunités et a remis au centre des discussions l’impérieuse nécessité de renforcer les capacités de production, le développement industriel et les chaînes de valeur industrielles indispensables de l’Afrique. « Nous devons soutenir cet élan avec des infrastructures et des politiques favorables », a-t-il exhorté.
Il a, de ce fait, souligné la nécessité de porter une attention particulière sur les chaînes de valeur industrielles régionales, de renforcer les marchés financiers pour développer le commerce et la compétitivité entre les régions et de stimuler la Zone de libre-échange continentale africaine.
Félix Victor Dévaloix