(BFI) – Les performances attendues des économies africaines à travers la mise en œuvre de la Zlecaf, entrée en vigueur en janvier 2021, ont été gravement entachées par la crise sanitaire mondiale qui a complètement faussé les prévisions de croissance. Au vu de la situation, la banque africaine de développement multiplie les actions pour stimuler les échanges commerciaux en injectant 7 milliards de dollars sous forme de prêts aux entreprises.
7 milliards de dollars, c’est le soutien que la Banque africaine de développement compte apporter aux échanges commerciaux en Afrique durant les 5 prochaines années. Un investissement qui s’inscrit dans le cadre de mise en œuvre de la ZLECAF. Ces fonds devraient permettre de garantir des prêts accordés aux entreprises pour vendre leurs produits à travers le continent. En l’occurrence, la BAD envisage de soutenir environ 2 000 transactions.
« Une enquête auprès des société capital – investissement, menée par l’African Private Equity and Venture Capital Association en 2020, revèle que 80% des investissements sponsors prévoient d’augmenter les investissements en Afrique au cours des trois prochaines années à la Bad » indique Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement.
La BAD avec le soutien de ses divers partenaires avait annoncé fin juin 2021 unes prévisions d’investissement de 208 milliards USD à injecter dans plusieurs projets qui permettront une mise en œuvre aisée de la Zlecaf.
« 7 milliards de dollars, c’est énorme certes mais vu sur le plan des entreprises sur le continent, c’est infime. C’est vrai d’autres financements sont attendus pour pouvoir booster l’économie des entreprises après la pandémie tel que les initiatives sous-régionales dans la zone Uemoa. Vous avez donc un décaissement de plusieurs milliards de dollars voulus par la Bceao et missioné par Uemoa-Titres qui a commencé depuis janvier 2021 pour relancer les économies au niveau des pays de l’Uemoa. Vous avez aussi des pays comme le Maroc ou l’Egypte et bien d’autres qui ont pris des initiatives pour pouvoirs relancer les économies des entreprises locales » indique l’économiste Casimir Kpedjo.
La BAD multiplie les efforts pour la mise en œuvre effective de la ZLECAF entrée en vigueur en janvier 2021. Une mise en œuvre impactée par la crise sanitaire avec une perte cumulée du PIB du continent estimée entre 145 et 190 milliards de dollars selon la Banque.
Omer Kamga