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La BAD envisage investir 1 milliard de dollar pour booster la production de blé en Afrique

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(BFI) – La Banque Africaine de développement (BAD) met sur pied un plan d’1 milliard de dollars en vue de faire face à une éventuelle crise alimentaire sur le continent

Pour se passer du blé importé de la Fédération de Russie, la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé récemment qu’elle prépare un plan accéléré d’un milliard de dollars. Selon le président de la BAD, Akinwumi Adesina, pour sevrer l’Afrique du blé russe, l’institution panafricaine procède actuellement à une levée des fonds en vue d’aider 40 millions d’agriculteurs africains à utiliser des technologies résistantes au climat et à augmenter leur production de variétés de blé tolérantes à la chaleur. Pour rappel, le blé fait partie des quatre produits exportés parla Russie et l’Ukraine. Cet aliment, comme beaucoup d’autres, devrait devenir plus cher dans le monde, comme l’a relevé récemment BBC.  » Les prix des produits de base ont grimpé en flèche en raison des perturbations de l’offre causées par l’invasion russe, qui a bloqué le flux de céréales et de métaux en provenance de la région « , a fait remarquer la radio-télévision britannique dans un article visible sur son site Internet.

Il est important de rappeler également que  » la Russie et l’Ukraine jouent toutes les deux un rôle stratégique sur les marchés internationaux des matières premières« , a poursuivi BBC. D’où la crise qui se profile au niveau de ces produits et bien d’autres. Selon l’Agence Anadolu, entre 2018 et 2020, l’Afrique a importé pour 3,7 milliards USD de blé (32% du total des importations africaines de blé) en provenance de la Fédération de Russie et pour 1,4 milliard USD en provenance d’Ukraine (12% des importations totales de blé africain). Citant un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), un organe subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations unies, la même source indique que  » pas moins de 25 pays africains importent plus d’un tiers de leur blé des deux pays et 15 d’entre eux en importent plus de la moitié « .

Pour rappel, les prix mondiaux du blé ont progressé de 2,1% au cours du mois de février 2022, selon les données recueillies par l’Agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dans un rapport couvrant cette période, l’organisation internationale avait attribué cette hausse essentiellement aux incertitudes qui règnent quant aux flux des disponibilités mondiales depuis les ports de la mer Noire. Dans son dernier Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, publié à la même période, et qui contient des prévisions préliminaires pour la production mondiale de céréales en 2022, la FAO avait également annoncé que la production mondiale de blé devrait progresser et atteindre 790 millions de tonnes. L’agence onusienne estimait alors que  » les rendements élevés prévus et le niveau important des superficies plantées en Amérique du Nord et en Asie devraient compenser la légère baisse attendue dans l’Union européenne et les incidences négatives de la sécheresse sur les cultures dans certains pays d’Afrique du Nord « .

Une semaine plus tard, la FAO alertait sur des hausses des prix alimentaires mondiaux qui pourraient osciller entre 8% et 20% dans le sillage de la guerre en Ukraine. Ainsi que l’a rapporté l’ONU sur son site officiel,  » le conflit pourrait entraîner une baisse soudaine des exportations de blé de la Russie et de l’Ukraine, alors que cette céréale est l’aliment de base pour plus de 35% de la population mondiale « .

Dans un article, les Nations unies ont expliqué que  » la crainte de la FAO vient du fait que Kiev et Moscou sont deux des poids lourds de l’exportation de céréales, représentant un tiers des exportations et surtout, d’engrais utilisés dans les champs de la moitié du monde « .

Placide Onguéné

Rédaction
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