(BFI) – Dans son récent rapport sur les perspectives économiques en Afrique en 2021, la Banque africaine de développement (BAD) révèle que parti d’une récession économique en 2020 (-2,4% de taux de croissance), du fait des ravages du coronavirus, le Cameroun pourrait renouer avec la croissance en 2021 avec 3,5%, et 4% en 2022. L’inflation, quant à elle, apprend-on, devrait être de 2,3 % en 2021 et 2022, en dessous de la norme de 3 % établie par la Cemac.
Cependant, souligne l’institution financière panafricaine, ces performances économiques sont fortement tributaires de « la disponibilité d’un vaccin au début de (l’année)2021, et de l’extinction progressive de la pandémie du Covid–19, à partir du second semestre 2021 ». Par ailleurs, même si la pandémie s’atténue à partir de juin 2021, il serait difficile pour le pays de décoller économiquement si les crises sécuritaires venaient à s’aggraver « aux frontières du pays (notamment à l’Est, frontalière avec la RCA, Ndlr) et dans deux de ses régions anglophones », souligne la BAD.
A l’observation, le scénario catastrophe envisagé par la BAD pourrait bien se réaliser. En effet, bien que l’aggravation des crises sécuritaires soit peu probable, l’évolution de la pandémie du Covid-19, elle, inquiète les autorités du pays. De fait, alors que la 2ème vague fait des ravages au sein de la population, le Cameroun, disposé dans un premier temps à utiliser le vaccin AstraZeneca, vient de freiner ses ardeurs, en raison de la polémique qui enfle autour des capacités immunitaires et les effets secondaires de ce vaccin contre le Covid-19. Aussi, par « principe de précaution et de prudence », le conseil scientifique du Cameroun vient-il de requérir des autorités sanitaires la suspension du projet d’administration de ce vaccin dans le pays.
Investir au Cameroun