(BFI) – Des précisions sur la relance des travaux de construction du port en eaux profondes de Bana, dans le Kongo central, ont été données à l’issue d’une réunion tenue le 10 septembre à Kinshasa par le vice-Premier ministre, ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba.
La réunion de près de deux heures avait connu la participation du ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Busa, et les représentants d’autres ministères concernés. Il s’agit notamment des Infrastructures, de la Défense, de l’Économie et le représentant de Copirep ainsi que tous les intervenants dans ce projet. Il ressort de cette séance de travail que le chemin est balisé pour la reprise des travaux dès le mois d’octobre.
Ce projet du premier port en eaux profondes de la République démocratique du Congo (RDC), attribué à DP World depuis 2018, a connu plusieurs étapes et se précise maintenant avec la phase des travaux. Leur réalisation à Banana, près de Moanda, dans la province du Kongo central, est essentielle pour renforcer l’accès du pays aux marchés internationaux et aux chaînes d’approvisionnement mondiales. Le projet, résultat d’une convention de collaboration signée avec le Groupe émirati DP World en 2018, revêt une importance stratégique pour le pays, en termes d’accès direct aux marchés internationaux et sur le renforcement de sa souveraineté commerciale. Il permettra à la RDC de disposer de son propre port en eaux profondes, à l’instar de ses voisins, et lui conférera la souveraineté sur ses échanges commerciaux.
Le développement de ce complexe portuaire s’effectuera en quatre phases et nécessitera un investissement total de 1,2 milliard de dollars américains. La première phase du chantier qui coûtera 350 millions de dollars consiste à construire un quai de 600 m et de 25 hectares d’espace de stockage pour une capacité annuelle de 322 000 conteneurs. Ce premier volet devrait être achevé, selon les premières estimations, en 2025. Une révision opérée sur la convention initiale en 2021 a permis d’incorporer des modifications substantielles reflétant l’évolution des besoins et des accords entre les parties.