(BFI) – Les données officielles liées à l’inclusion financière sur le continent montrent que malgré le fort potentiel de la numérisation des systèmes de paiement en Afrique, ils sont encore loin de répondre à tous les besoins de paiement des utilisateurs. Au total, on compte 29 systèmes de paiement actifs en Afrique dont trois au niveau régional. Sur 18 millions de transactions effectuées en 2021, mille milliards de dollars ont été enregistrés comme valeur de ces transactions sur le continent.
Informer les acteurs du secteur des paiements en Afrique et au-delà des progrès réalisés dans le domaine des paiements instantanés sur le continent, tel est l’un des objectifs de la première édition du rapport sur l’état des systèmes de paiement instantané et inclusif en Afrique. Le rapport, publié en décembre 2022 et toujours d’actualité, est une initiative d’AfricaNenda en collaboration avec la Banque mondiale et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.
Pour Sabine Mensah, Directrice générale adjointe d’AfricaNenda, “Nous savons aujourd’hui qu’il y a 29 systèmes de paiement qui sont actifs en Afrique, dont 26 qui sont nationaux et trois au niveau régional. Sur la base des enquêtes que nous avons menées en 2021, nous savons qu’il y a 18 pays qui sont en train de travailler sur leurs systèmes de paiement instantanés et inclusifs. Nous savons aussi que ce n’est pas nouveau en Afrique, ce sont des systèmes qui ont drainé beaucoup de fonds, pratiquement mille milliards de dollars ont été enregistrés sur 18 millions de transactions sur ces systèmes de paiement.”
Le rapport se penche également sur les expériences des utilisateurs, soulignant le fait que les systèmes de paiement instantanés sont encore loin de répondre à tous les besoins de paiement de ces derniers. Mais pratiquement, pourquoi s’intéresser aux systèmes de paiement instantanés et inclusifs en Afrique notamment pour un simple citoyen?
« Ça fait partie de nos habitudes quotidiennes. On dépense de l’argent et on reçoit de l’argent. Donc, les systèmes de paiement sont vraiment les nœuds connecteurs de tout l’écosystème, parce que ça permet de faciliter les échanges de fonds entre individus mais aussi avec les sociétés et les gouvernements” indique la responsable.
Selon les experts, avec les nouvelles technologies, les besoins des utilisateurs des systèmes de paiement évoluent et plusieurs tendances au niveau des mécanismes et du marché s’apprêtent à redéfinir l’écosystème des systèmes de paiement instantané. L’Afrique a donc tout l’intérêt de bien suivre les tendances pour notamment servir une majeure partie de sa population qui est dans l’informel et s’assurer que la transformation digitale ne laisse personne de côté.
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