(BFI) – Figurant parmi les principaux acteurs mondiaux de la bière, Heineken a été durement touchée par les perturbations liées aux coronavirus. Entre baisse du chiffre d’affaires et pertes, le brasseur a réalisé une contreperformance en 2020 et cherche à améliorer sa situation financière.
Heineken, le deuxième brasseur à l’échelle mondiale a annoncé le 10 février qu’il supprimerait 8 000 emplois dans le monde dans le cadre d’un plan de restructuration qui lui coûtera 420 millions d’euros.
Dans un communiqué publié sur son site web, l’entreprise néerlandaise attribue cette réduction de ses effectifs aux différentes perturbations de ses activités aussi bien dans les pays en développement que sur les marchés matures suite à la pandémie de coronavirus.
Au terme d’une année 2020 que son PDG, Dolf van den Brink a qualifié « de rupture et de transition sans précédent », le groupe a vu nombre de ses indicateurs financiers basculer dans le rouge.
Ainsi le chiffre d’affaires a chuté d’environ 17 % à 23,7 milliards d’euros avec la réduction des volumes de bière écoulés en raison de la fermeture des points de vente particulièrement en Europe. Par ailleurs, le profit opérationnel a baissé à 778 millions d’euros (-79 %) alors que la perte nette a atteint 204 millions d’euros, soit plus du double du montant enregistré en 2019.
S’agissant de la répartition géographique de cette coupe dans les effectifs, l’entreprise indique que cela dépendra des circonstances spécifiques à chaque filiale et elle vise une réduction du coût du personnel au niveau du siège social à hauteur de 20 % d’ici la fin du premier trimestre 2021.
Pour rappel, Heineken dispose de plus de 300 marques qu’elle distribue dans plus de 190 pays et emploie actuellement plus de 85 000 personnes.
Sur le continent africain, l’entreprise est le 3e acteur de poids dans l’industrie brassicole derrière AB InBev et Castel avec environ 18 % des parts de marché. La compagnie possède des filiales dans 14 pays africains et est le leader notamment au Rwanda, en RDC, en Ethiopie, au Burundi et au Nigéria.