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Hausse continue des prix du cacao depuis plusieurs mois

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(BFI) – Le marché du cacao est en surchauffe depuis plusieurs mois. L’envolée des cours est liée à une inquiétude persistante sur l’offre de cacao en Afrique de l’Ouest. 

Les superlatifs ne manquent pas sur le marché du cacao pour commenter la hausse des cours. À tel point que l’Organisation internationale du cacao a jugé bon récemment de tempérer les ardeurs de certains commentateurs qui évoquaient des prix au plus haut depuis 46 ans. Une affirmation qui n’est pas réelle, explique l’ICCO sur Linkedin : si on tient compte de l’inflation, les prix du cacao étaient en fait cinq fois plus élevés à l’époque, rectifie l’organisation.

La hausse persistante des prix depuis l’année dernière n’en est pas moins une réalité et s’expliquerait essentiellement, selon les acteurs de la filière, par des volumes de production plus bas que ceux attendus. Sont concernées par cette baisse les deux dernières récoltes en Côte d’Ivoire et au Ghana, deux pays qui assurent 60 % de la production.

L’Organisation prévoit une nouvelle année déficitaire avec un écart entre l’offre et la demande de 116 000 tonnes. Un déficit confirmé par l’état des stocks mondiaux également en baisse.

Manque de cacao au Ghana

Le Ghana a officiellement annoncé le mois dernier qu’il n’arrivait pas à honorer tous ses contrats. 44 000 tonnes de fèves manqueraient à l’appel. Le pays a donc décidé de clore sa campagne de commercialisation 22/23 cette semaine – et non pas fin septembre –, et devrait dans la foulée lancer la nouvelle, avec un prix qui pourrait être annoncé d’ici à la fin du week-end pour la saison 2023-2024.

Au-delà des inquiétudes de certains exportateurs sur la prochaine récolte de l’automne, les craintes concernent aussi le « swollen shot », maladie récurrente sur les arbres du Ghana et de Côte d’Ivoire. Des facteurs qui peuvent aussi expliquer les cours.

Pour l’ICCO, cette hausse des prix qui s’illustre depuis la fin d’année dernière sur les marchés reste relativement éphémère et non pas structurelle. En d’autres termes, le marché pourrait bientôt être rassuré par une offre suffisante, selon l’organisation qui estime aussi qu’« il est beaucoup trop tôt pour faire à ce stade la moindre prédiction » sur la récolte principale de l’automne en Afrique de l’Ouest.

RFI

Rédaction
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