(BFI) – Sa nomination arrive dans un contexte où l’OPEP et ses alliés cherchent à satisfaire la reprise de la consommation de pétrole sans faire basculer les marchés dans l’excès d’offre.
Le 3 janvier, le Koweïtien Haitham al-Ghais a été élu au poste de nouveau secrétaire général de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). En juillet prochain, il remplacera à ce poste, le Nigérian Mohammed Barkindo qui achèvera ainsi deux mandats de trois ans.
L’élection d’al-Ghais à la tête du cartel a été saluée à l’unanimité par les délégués. Sa candidature avait notamment été soutenue par l’Arabie Saoudite, premier producteur et l’un des membres les plus influents de l’organisation.
Il jouit d’une expérience de plus de 30 ans dans un secteur, où il a travaillé notamment au sein de l’OPEP comme délégué numéro 2 du Koweit. Il y a quatre ans, il a présidé le comité technique conjoint consultatif de l’OPEP+. Il a également été membre puis président du comité d’audit interne de l’OPEP de 2018 à 2021.
Par ailleurs, il a occupé le poste de directeur général adjoint du marketing international de Kuwait Petroleum Corp. (KPC), l’une des sociétés publiques du pétrole du pays. Il a auparavant occupé d’autres postes de direction chez KPC à Pékin et à Londres. Ce sera le premier citoyen d’un pays du Golfe à occuper le poste depuis son compatriote, le cheikh Ahmad Fahad al-Ahmad al-Sabah, en 2005.
« Il connaît l’OPEP sur le bout des doigts. Dans le même temps, il connaît les tenants et les aboutissants du marché. Il est très intelligent et c’est un bon analyste. », a déclaré Johannes Benigni, président du consultant JBC Energy Group à Vienne.
Pour Barkindo, il s’agit d’un « technocrate engagé, compétent et extrêmement capable de diriger l’organisation dans les années à venir ».
Son expérience dans la diplomatie pétrolière lui permettra d’apaiser les tensions au sein de l’organisation et de maintenir la Russie dans le groupe. En effet, des rumeurs de plus en plus insistantes font état d’une volonté de Moscou d’augmenter son offre et de quitter l’accord de plafonnement de l’offre OPEP+.