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Gratuité du dépistage et de la prise en charge du VIH au Cameroun

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(BFI) – Dans les formations sanitaires, les personnes venues se faire dépister, consulter ou avoir leur charge virale et autres médicaments antirétroviraux, ne déboursent pas un sou.

Fridolin N. espère obtenir une nouvelle ordonnance pour ses antirétroviraux. Ce lundi 6 janvier, il a fait le déplacement de Mbalmayo pour entrer en possession du précieux document et des médicaments à l’hôpital de jour. Ce service logé à l’Hôpital central de Yaoundé accueille et prend en charge les personnes vivant avec le VIH/Sida. Arrivé à 8h30, il attend encore à 10h. « Nous sommes plus nombreux ce matin. Je suis mon traitement ici depuis 2013 et ce n’est pas souvent ainsi », reconnaît-il.

Contrairement à ses visites antérieures, le père de famille se réjouit de ne pas avoir déboursé un radis. « Avant, l’on se rendait à la caisse pour payer les frais de consultation », indique-t-il. Témoignage similaire de Véronique L. Venue du quartier Nkobisson à Yaoundé, elle attend également d’être appelée pour récupérer un numéro afin d’avoir une nouvelle ordonnance. « Je suis arrivée ici la dernière fois le 19 octobre 2019. J’ai appris que le traitement était désormais gratuit.

Je n’ai rien payé depuis mon arrivée ce matin », dit-elle. En effet, cette gratuité devrait être appliquée depuis le 1er janvier 2020, conformément à une décision du ministre de la Santé publique, signée le 4 avril 2019. « Cela est effectif chez nous depuis le 2 janvier 2020. On a l’impression que certains ont attendu le début de l’année pour venir en consultation », indique Dr Charles Kouanfack, chef de service. Dans le registre des personnes venues prendre leur charge virale, l’augmentation est visible. Le 2 janvier, il y avait 29 patients, contre 57 le lendemain 3 janvier. Hier, ils étaient déjà 17 à 9h47.

Le mois de décembre 2019 a pour sa part enregistré 17 patients au 27 décembre, contre 6 au 31. Dans la ville de Yaoundé, l’hôpital de jour accueille près de 10 600 patients vivant avec le VIH. « L’Hôpital central de Yaoundé assure le tutorat de dix-sept unités de prise en charge dans la région du Centre, en dehors de la ville de Yaoundé. Nous nous sommes fixé pour objectif de créer un réseau pour faire la charge virale pour ces unités. L’appareil que nous avons acquis l’année dernière permet de faire jusqu’à 80 charges virales par jour », indique le Dr Kouanfanck.

La structure se dit donc capable de faire face à la demande. En même temps, le chef de ce service spécialisé espère que la gratuité ne va pas ouvrir les vannes à un laisser-aller. Pour lui, la prescription de cet examen devrait rester médicale pour éviter tout abus. Le Comité national de lutte contre le VIH/Sida remet une quantité précise de réactifs. Des reçus sont d’ailleurs établis pour assurer la traçabilité des personnes ayant bénéficié de cette gratuité.

Christian Trésor Adong Baliaba

Rédaction
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