(BFI) – La Société anonyme des boissons du Cameroun (SABC), filiale locale du brasseur français Castel, a mis en service une nouvelle ligne de production dans son usine de Ndokoti à Douala. D’un coût de 8 milliards de Fcfa, la nouvelle ligne 16 est dotée d’une capacité de production de 35 000 bouteilles (50 cl) par heure. Elle permet la fabrication de divers types de boissons (bières, boissons gazeuses, etc.) et devrait accroître la capacité de l’usine de Ndokoti d’environ 600 000 hectolitres par an afin de renforcer l’approvisionnement du marché, selon Kpoumie Ngouhou Mama, directeur d’exploitation des usines de Douala à la SABC.
Ce dernier précise que cette augmentation de production vise à pallier la pénurie actuelle de boissons, en attendant la mise en service, prévue à la mi-juin, de la ligne 15, actuellement en construction. Cette dernière devrait injecter 400 000 hectolitres supplémentaires, portant ainsi l’augmentation totale de production des deux nouvelles chaînes de Ndokoti à 1 million d’hectolitres.
Selon la SABC, cette nouvelle chaîne de production, issue d’un plan d’investissement quinquennal (2023-2027) de 200 milliards de FCFA, vient répondre à la demande croissante du marché des boissons. Dans le cadre de ce plan d’investissement, plus de 21 milliards de FCFA ont été investis par l’entreprise dans une nouvelle chaîne de production de 35 000 bouteilles à Yaoundé, inaugurée en avril 2024.
Par ailleurs, quatre nouvelles lignes dont une à Bafoussam à l’Ouest du pays, deux à Douala (dont une déjà en production) et une à Garoua (Nord), seront mises en service en 2025. Au total, ce sont 2,5 millions d’hectolitres (soit 250 millions de litres) de conditionnement de bouteilles qui seront ajoutés cette année représentant une augmentation de plus de 30% par rapport à la situation actuelle.
D’après Kpoumie Ngouhou Mama, l’ensemble des investissements devra permettre à la SABC de porter sa capacité de production à 9,5 millions d’hectolitres à l’horizon 2027, pour une demande qui sera de l’ordre de 7,7 millions d’hectolitres. Cela permettra de combler la demande dès 2026 et de constituer une réserve de 1,8 millions d’hectolitres. Mais compte tenu de la croissance du marché estimé à environ 5% par an, selon la SABC, les investissements d’aujourd’hui risquent ne plus être suffisants. Pour anticiper, l’entreprise envisage déjà un nouveau plan d’investissement pour 2028, actuellement en cours d’élaboration.