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Eugène Cissé Kouoh, DG FedhEn Capital, choisi pour conduire l’opération de rachat partiel des créances de la CDC

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Après plus d’un an de travail, le groupe formé (constitué des représentants de la Primature, Minfi, Minépat, et du DG) a rendu sa copie. Il a été décidé que « ces arriérés de salaires seront payés en deux tranches dont la première tranche, 20 milliards de Fcfa en 2024 et la deuxième (15,7 milliards de Fcfa en 2025). » Après des négociations avec le ministère des Finances, c’est FedhEn Capital qui a été retenue pour conduire cette opération d’envergure. Derrière cette ingénierie financière, l’expertise du Camerounais Eugène Cissé Kouoh, administrateur Directeur Général de cette jeune société de bourse qui imprime déjà ses marques au Cameroun.

Ancien DG d’ASCA Asset Management, Eugène Cissé est un fin connaisseur du marché financier de l’Afrique centrale puisqu’il y travaille depuis une dizaine d’années. Il possède une solide expérience en finance acquise également au sein des Salles des Marchés de la Standard Chartered Bank au Cameroun, en Côte D’Ivoire et Nigéria, où il a exercé différentes responsabilités. Sa carrière est marquée par des réalisations significatives, notamment la gestion de la Caisse de Retraite de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) dont les actifs totaux sont estimés à plus de 300 millions de dollars US. Il a également joué un rôle essentiel dans le déploiement de la distribution des fonds communs de placement dans le réseau bancaire d’Attijariwafa en zone Cemac. Au Cameroun, FedhEn Capital s’est confiée la responsabilité d’accompagner le gouvernement camerounais dans la promotion du marché boursier auprès des entreprises locales. Précisons que l’Etat du Cameroun est un acteur de référence du marché financier régional qu’il anime par l’émission d’emprunts obligataires. Toutefois, au regard du potentiel que l’on peut observer, la part des entreprises sur ce marché reste nettement négligeable et ne reflète pas de ce fait le poids économique du Cameroun.

Aux origines du plan de redressement…

C’est depuis novembre 2016 que les activités de la CDC ont fortement été impacté par la crise sécuritaire déclenchée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Celle-ci contraignait même souvent le second employeur du pays après l’Etat à procéder à l’arrêt de ses activités pendant des longues périodes. Une situation qui continue d’impacter sur la rentabilité de cette entreprise. A en croire nos sources contactées au sein de cette entreprise, la CDC cumule une dette globale d’environ 81,7 milliards de Fcfa sur la période allant de mai 2018 à décembre 2022. Cette créance est repartie ainsi qui suit : 31 milliards de Fcfa (dette fiscale), 24 milliards de Fcfa (dette envers la Caisse nationale de prévoyance sociale) et 35,7 milliards de Fcfa (dette salariale). Alors qu’en 2022 les travailleurs revendiquaient 28 mois d’arriérés de salaires, ce chiffre a quasiment doublé pour s’établir à 55 mois selon les inscriptions portées sur les revendications des employés. Un climat social délétère qui n’est pas sans conséquence sur les activités de cette firme locale.

Conséquence sur les activités

En outre, « le faible niveau de motivation et de l’engagement des employés dû aux impayés » accentue les contreperformances de l’entreprise vieille de 77 ans. Pour preuve, apprend-t-on, le nombre d’employés de la société dirigée par Franklin Ngoni Njie a baissé passant de plus de 20 000 employés avant la crise à environ 13 000 employés à date soit une diminution de 7 000 employés en 8 ans (-35%). De plus, ses exportations sont passées de 71 789 tonnes en juillet 2015 à 24 216 tonnes en septembre 2024 pour une baisse de 47 573 (-66,2%) en 9 ans. Sur la base des ventes de ses produits, la CDC dégageait des revenus d’environ 55 milliards de Fcfa avant la crise sécuritaire contre seulement 20 milliards de Fcfa actuellement soit une chute de 35 milliards de Fcfa (-63,6%). En 2022, la CDC a été classée parmi les entreprises publiques dont le risque d’endettement est « très élevé » selon la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublics (CTR).

Avec EcoMatin

Rédaction
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