(BFI) – Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) envisage de lancer, au mois de septembre prochain, un emprunt obligataire d’un montant de 65 milliards de FCFA sur le marché financier de la Cemac. L’information a été donnée le 10 aout 2023 par Akim Mohamed Daouda (photo), administrateur directeur-général (ADG) de la structure, au cours d’un échange avec la presse.
Selon l’ADG, les fonds mobilisés au terme de cette opération serviront à financer les projets de développement portés par ses filiales à l’instar de Gabon Power Company (GPC), sa filiale dédiée aux infrastructures de production d’énergie et d’eau, la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), chargée du développement du projet de la Baie des rois, de l’Office pharmaceutique (OPN) dont l’objectif est de rendre disponible les médicaments dans les formations sanitaires du pays.
Par exemple, GPC, qui construit le barrage de Kinguélé aval, a besoin d’un financement d’environ 50 milliards de FCFA pour le développement d’autres projets à l’instar du barrage hydroélectrique de Ngoulmendjim (83 MW) dans l’Estuaire, la FMCT a besoin de 20 milliards de FCFA pour développer la partie hôtelière de la Baie des rois et l’OPN également a besoin de financements, notamment, pour l’activation de l’ensemble des centres régionaux et des formations hospitalières. L’enveloppe récoltée sur le marché pourrait donc être affectée à ces différents projets.
Pour arranger cette opération, le FGIS est actuellement en discussion avec la société boursière Africa Bright Securities, qui a arrangé, en 2020, l’emprunt obligataire de sa filiale la FMCT sur le marché régional. Cette opération avait permis de lever la somme de 20 milliards de FCFA, grâce à des obligations vertes, pour le développement du projet de la Baie des rois.
Créé en 2012, le FGIS est le gestionnaire du Fonds souverain gabonais (FSRG) institué en 1998 en lieu et place du Fonds des générations futures. Il a pour mandat de gérer les participations détenues par l’État avec pour objectif de contribuer au développement de nouvelles filières capables de générer des revenus pouvant compenser ceux tirés de la production de pétrole. Son capital est issu de la PID PIH (provision pour investissement diversifié et provision pour l’investissement en hydrocarbures), soit 7 milliards de FCFA en moyenne par an et des revenus des dividendes, soit 13 milliards FCFA en 2022.