(BFI) – En République Démocratique du Congo, le prix de l’essence passe de 2150 à 2300 francs congolais en une semaine. Ce changement brusque s’explique par la pénurie mondiale de carburant qui affecte aussi bien les stations-services, les revendeurs que les usagers.
À Goma en République démocratique du Congo, les usagers éprouvent des difficultés à se ravitailler et à se déplacer depuis une semaine. Pour cause, l’augmentation du prix de l’essence à la pompe qui passe de 2 150 francs à 2 300 francs congolais. Une hausse qui selon le ministère des Hydrocarbures s’explique par la pénurie du fait que les marketeurs locaux recourent à une sorte de rationnement. « Il y’a aujourd’hui une sorte de chantage à l’endroit du gouvernement auprès duquel ils exigent le paiement du manque à gagner ainsi que la révision des prix à la pompe à la suite de la hausse du baril » indique un communiqué du gouvernement congolais.
La rareté du carburant qui entraîne la hausse de son prix est d’autant plus visible dans les stations-services et les petits points de vente. Une fluctuation du prix du baril au niveau de l’approvisionnement mondial entraîne la hausse du prix des transports urbains.
Pour Al Kitenge, économiste congolais « Les produits pétroliers dans la zone Est de la République Démocratique du Congo proviennent généralement du Kenya. Et donc, à partir du moment où les approvisionnements posent problèmes de suite de la régulation, il y’a un impact sérieux sur les prix parce que généralement, les grands fournisseurs ne sont pas présents sur cette partie de la République. Par conséquent, ce sont les indépendants qui jouent et la spéculation n’est pas très loin d’une hausse de prix. Et c’est quelque chose que le gouvernement congolais doit revoir très rapidement ».
A titre de rappel, comme Goma, Lubumbashi, Maniema ou encore Mbuji-Mayi ont subi en 2021, une rupture d’accès aux hydrocarbures dont les conséquences ont toujours été les mêmes, l’augmentation du prix des transports. Une situation difficile à gérer pour les congolais, d’autant plus que le pays fait déjà face à la crise sanitaire qui affecte tous les secteurs d’activités.
Bouba Yankréo