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En 2022, le crédit foncier du Cameroun a engagé près de 14,5 milliards de Fcfa dans des projets d’habitat

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Cette donnée contenue dans le rapport 2022 sur la situation des entreprises et établissements publics, élaboré par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), correspond à peine une fois et demie le volume annuel des financements décaissés par le CFC (10,2 milliards de FCFA) sur la période de 41 ans allant de 1977 à 2018. En effet, selon la CTR, au cours de cette période, la banque de l’habitat du Cameroun avait octroyé des prêts pour un montant global de seulement 420 milliards de FCFA.

 Ce qui avait déjà amené la CTR, organe spécialisé du ministère des Finances, dans son rapport de l’année 2019 sur les entreprises publiques, à conclure à une « relative faiblesse » de l’action du CFC dans la promotion de l’immobilier au Cameroun. Aussi, pour plus d’efficacité dans l’action de cette entreprise publique, la CTR avait-elle suggéré aux pouvoirs publics une révision du « modèle économique du CFC, pour lui permettre, tout comme pour les autres institutions similaires des pays africains, d’accroître ses ressources et d’élargir son périmètre d’activité, pour financer en masse les logements et satisfaire une part significative des besoins ».

À la vérité, les besoins en logements au Cameroun sont énormes, notamment dans les deux principales métropoles que sont Douala et Yaoundé. Dans ces deux villes, les propriétaires immobiliers, en invoquant la mauvaise foi de certains locataires, ont mis en place des conditions de location draconiennes. Par exemple, il est souvent imposé aux locataires de payer jusqu’à 12 mois de loyers d’un seul coup.

Dans ce contexte, une révision du modèle d’affaires du CFC pourrait non seulement booster l’accès au foncier sécurisé, qui demeure un véritable obstacle au développement de l’immobilier au Cameroun, mais aussi et surtout contribuer à la résorption du déficit de logements officiellement estimé à environ 2 millions d’unités.

Mais, dans ce modèle d’affaires révisé, la banque de l’habitat du Cameroun devrait intégrer la concurrence des privés, qui pourrait bientôt s’intensifier, avec le concours de gros partenaires financiers tels que la SFI, filiale de la banque mondiale dédiée au financement du secteur privé. En effet, de passage dans le pays en juillet 2019, Sergio Pimenta, alors le vice-président de l’institution, n’avait pas caché son intérêt pour le secteur de l’immobilier au Cameroun.

« Dans le cas du déficit des habitats, la SFI va amener avec elle des entreprises qui vont construire plus d’habitats, et des institutions financières qui vont mettre en place des plans hypothécaires pour permettre aux populations de bénéficier desdits logements », avait-il promis.

Rédaction
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