(BFI) – Le financement des projets de développement nécessite la mobilisation d’importantes ressources financières qui va amener l’Etat du Cameroun à solliciter en 2022, l’épargne des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en recourant au marché des titres publics.
Dans cette perspective, et conformément à la loi de finances 2022 qui permet de lever 350 milliards de FCFA (600 millions de dollars) de titres publics sur le marché de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le Cameroun va procéder au lancement d’un emprunt obligataire sur le marché financier de la sous-région.
Le prochain emprunt obligataire fait partie des fonds additionnels à mobiliser dans le cadre de ladite loi de finances. Si l’enveloppe ainsi que les contours de cet emprunt n’ont pas encore été annoncés, le ministère des Finances parle déjà d’une opération d’envergure dont l’objectif participe de la diversification des sources de financement qui vont au-delà des banques classiques ou des prêts auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux avec ce que cela représente comme contraintes.
Ce retour sur le marché des capitaux publics (emprunt) trois ans après devrait également contribuer au dynamisme de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) dont ce sera la première opération initiée par l’Etat du Cameroun depuis l’unification du marché financier de l’Afrique centrale en juillet 2019. Les précédentes opérations ayant été conduites sous les auspices de la Douala stock exchange (DSX) et dont la plus importante d’une valeur initiale de 150 milliards de FCFA (259 millions de dollars), dénommée « ECMR 5,6% net 2018-2023 » avait permis de lever 207 milliards de FCFA, soit 257 millions de dollars en 2018.
André Noir