(BFI) – Retour en force de l’assurance qui affiche une année record en 2021. Les primes globales enregistrées par les assureurs (hors réassureurs exclusifs) ont dépassé la barre symbolique des 50 milliards de DH à 50,25 milliards, en hausse de 10% sur un an. Ce fort rebond est porté par l’assurance Vie, dont les primes se sont renforcées de 11,7%, devant l’activité Non-Vie qui a progressé de 8,6%. Les deux branches affichent également des niveaux jamais atteints.
En 2021, les primes globales enregistrées par les compagnies d’assurances et de réassurance (hors réassureurs exclusifs) ont dépassé la barre symbolique des 50 milliards de DH. Elles ont atteint 50,25 milliards de DH, en hausse de 10% sur un an. Un chiffre d’affaires annuel record. Rappelons qu’en 2020, le secteur a réalisé des primes émises de 45,1 milliards de DH (+1%) en affaires directes et de 48,1 milliards (+3%), en tenant compte des acceptations en réassurance, dont des réassureurs exclusifs. Le fort rebond du secteur en 2021 est porté par l’assurance Vie, dont les primes se sont renforcées de 11,7% à 22,77milliards de DH, devant l’activité Non-Vie qui a progressé de 8,6% à 27,47milliards de DH. Les deux branches affichent également des niveaux jamais atteints.
Le marché global a été dopé essentiellement par l’épargne et l’automobile, en plus des assurances «Accidents corporels» et la garantie obligatoire contre les conséquences d’événements catastrophiques.
Pour la branche Vie, en dépit d’un environnement de taux durablement bas, les produits d’épargne classiques (support en dirhams) ont drainé 17,86 milliards de DH, en progression de 11,3% par rapport à 2020. De leur côté, les contrats investis en unités de compte – plus risqués que les contrats traditionnels en dirhams, mais potentiellement plus rentables – continuent d’attirer l’épargne des Marocains. En effet, l’épargne en unité de compte a bondi de 19,8% à 1,7 milliard de DH. En outre, les primes de l’assurance décès se sont améliorées de 10% à 3,20 milliards de DH.
L’assurance Vie a renoué, donc, avec la croissance en 2021 après une rupture une année auparavant qui a connu une contraction de 0,3%, suite notamment à l’accès restreint aux réseaux bancaires lors du confinement. À travers la bancassurance, le marché bénéficie, entre autres, du potentiel de la conversion de dépôts bancaires en épargne dans les produits d’assurance Vie. Ces derniers offrent des taux de rendement jugés compétitifs et un cadre fiscal «avantageux». Pour ce qui est de la branche Non-Vie, elle reste dopée par l’assurance automobile dont les primes se sont appréciées de 7,8% à 12,89 milliards de DH. Les assurances liées aux «Accidents corporels» se sont, elles, renforcées de 7,5% à 4,74 milliards de DH. S’ajoute la garantie obligatoire contre les conséquences d’événements catastrophiques qui a généré 523,8 millions de primes l’année dernière, en augmentation de 9,9%. Notons que cette garantie obligatoire contre les conséquences d’événements catastrophiques a été mise en œuvre depuis 2020.
La tendance haussière des primes a concerné pratiquement tous les segments de la Non-Vie notamment l’assurance Incendie (+17% à 2,24 milliards de DH) et les accidents du travail et maladies professionnelles (AT & MP : +4,3% à 2,30 milliards). Par ailleurs, l’analyse des primes en 2021 montre que l’épargne en dirhams continue d’être le premier segment du marché en termes de chiffre d’affaires, devant l’automobile et les accidents corporels. S’agissant des placements du secteur des assurances, l’encours total a atteint 185,99 milliards de DH, en décembre dernier, en hausse de 1,3% sur un mois, selon les dernières statistiques mensuelles publiées par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS).