(BFI) – Éolien, hydroélectricité, géothermie et surtout solaire… L’Afrique a doublé ses capacités de production d’énergies vertes en 10 ans, selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables. Mais le continent ne possède encore qu’un très faible pourcentage des capacités mondiales et ces énergies renouvelables sont très mal réparties entre les pays africains.
Les capacités africaines d’énergies renouvelables, 62 GW aujourd’hui, fournissent désormais près d’un quart de l’électricité du continent, contre moins de 20% il y a dix ans. L’éolien a été multiplié par 3,5, le solaire par 8. L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), pointe aussi le quadruplement des capacités hors réseau. Un bilan à mitiger : le renouvelable africain ne pèse que 2% des capacités mondiales, pour moitié situées Asie.
En Afrique, la répartition est par ailleurs très inégale. Seuls cinq pays disposent de la moitié des capacités renouvelables africaines : l’Afrique du Sud, l’Angola, l’Égypte, l’Éthiopie et le Maroc. Seuls huit pays utilisent 80% d’énergies renouvelables dans leur mix électrique. C’est le cas de l’Éthiopie, du Kenya, de la République démocratique du Congo et de la Zambie, avec un poids prépondérant de l’hydroélectrique.
Cela dit, la part des renouvelables dans l’électricité est passée en 10 ans de 11% à 35% au Burkina Faso, de 2% à 17% au Niger. Elle est restée stable en Côte d’Ivoire ou au Gabon, voire a baissé au Ghana ou en Centrafrique.
Ainsi, l’Afrique a vu ses capacités d’énergies renouvelables progresser de 4,6% en 2023, contre 16,6% pour le Moyen-Orient, et près de 10% pour le continent européen et l’Océanie.