(BFI) – Du fait de dysfonctionnements, les clients des établissements bancaires ont souvent du mal à être servis dans ces espaces censés leur faciliter la vie, surtout en période de salaires.
Ils étaient bien chanceux les usagers qui ont sollicité les distributeurs automatiques de billets (Dab) en cette période de Saint Valentin à l’Avenue des banques à Yaoundé. Tous fonctionnaient normalement. Fait banal, pourrait-on penser mais pas vraiment. Dernièrement, il est plus facile d’en trouver hors service qu’en service.
Les périodes où il ne fait pas bon de visiter un distributeur sont bien les fins de mois et parfois, les week-ends. Des files interminables d’usagers n’en finissent pas.
« Une fois, j’ai dû faire le tour de trois distributeurs avant de pouvoir retirer de l’argent. Et c’est presque toujours le cas. Du coup, j’ai décidé depuis un moment de me servir dans les distributeurs de l’agence principale de ma banque ou dans celui d’une station-service», raconte une cliente.
En fait, nombre de clients de banques se plaignent des dysfonctionnements des distributeurs. « Vous avez des distributeurs qui sont presque toujours à cours de ressources. Vous y verrez toujours inscrit hors service », témoigne une autre cliente dont la banque compte dix points de distribution à Yaoundé.
Approchés, les responsables des établissements bancaires reconnaissent que des problèmes peuvent survenir mais ce n’est surtout pas de leur fait.
« Nous avons plusieurs types de problèmes qui peuvent causer cette situation. Dès qu’il y a un petit problème de connexion Internet, tout le système est perturbé. Il y a ensuite des problèmes informatiques. Il y a aussi la mauvaise manipulation des clients qui agissent avec brutalité et mettent les Dab hors service », énumère un cadre de Afriland First Bank.
Ce dernier évoque aussi le non approvisionnement à temps des guichets dû parfois à des retraits de fonds. Le même diagnostic est posé par un cadre de Banque Atlantique.
« A l’approche des salaires, généralement, les banques font tout pour se prémunir d’un quelconque problème parce que nous savons que c’est une corde sensible mais tout ne dépend pas toujours de nous», explique un cadre de cette banque.
Certains se demandent également si l’insuffisance de distributeurs n’est pas à l’origine de la forte pression sur ceux qui existent et par là des pannes. Un responsable à Scb Cameroun répond par la négative.
En fait, les différents opérateurs affirment que les guichets et distributeurs sont multipliés sur le terrain tout comme les terminaux de paiement électronique installés dans les stations, les supermarchés, les aéroports, les hôpitaux etc.
« En fait, les gens retirent plus qu’il n’en faut dans les distributeurs. Quand on va au distributeur c’est pour retirer ce dont on a besoin, pas vider son compte sous prétexte que la banque va faire des prélèvements. Les gens doivent aussi basculer des distributeurs vers les guichets marchands. Il faudrait que les gens utilisent de moins en moins le cash », rajoute notre source à Afriland.
Autre faille, la permanence de service. N’étant pas toujours assurée, elle ne règle pas les problèmes au moment où ils se posent, déplore une autre source.