(BFI) – Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a présidé mardi 15 décembre dernier la 8e session de la plateforme de dialogue pour évaluer le chemin parcouru sur les réformes des finances publiques et fixer le cap.
Au cours du comité de pilotage de la plateforme de dialogue sur les réformes des finances publiques qui s’est déroulé mardi dernier à Yaoundé, il a été question de faire le point de l’exécution du plan global de réformes de la gestion des finances publiques lancé en 2019. Un plan dont l’objectif était de doter le Cameroun d’un système de gestion des finances publiques transparent, performant, conforme aux standards internationaux, respectueux des prérogatives et attributions légales et réglementaires des institutions et administrations. Malgré la crise sanitaire qui a entraîné une crise économique, la mise en œuvre de ce plan a enregistré des progrès.
C’est d’abord le ministre des Finances qui a commencé à les énumérer. Il s’agit de la finalisation du processus de transposition des directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la Cemac, avec la signature par le président de la République le 7 juillet 2020 du décret portant règlement général de la comptabilité publique ; la poursuite de la digitalisation dans les administrations ; des travaux de préparation au basculement à la comptabilité patrimoniale prévue en janvier 2022 ; l’amorce de l’élaboration des textes d’application du livre 5 du code général de la décentralisation, etc.
Parlant au nom des partenaires techniques et financiers, Arnaud Demoor, chef de coopération à la délégation de l’Union européenne au Cameroun et en guinée équatoriale, a relevé sept points positifs. Notamment dans la mise en œuvre à mi-parcours du plan opérationnel 2020. Ce sont entre autres la tenue de la deuxième édition du débat d’orientation budgétaire, l’adoption de la loi régissant l’activité statistique ; la finalisation de l’identifiant unique en ligne ; l’extension du suivi de la dette par la CAA, la signature de l’arrêté portant organisation et fonctionnement du comité chargé de l’examen des recours résultant des marchés publics, etc.
Toutefois, les défis restent énormes. « En ce qui concerne la fonction de contrôle budgétaire, le processus d’adoption du projet de loi fixant les attributions, l’organisation, le fonctionnement et les procédures applicables aux juridictions des comptes mérite d’être accéléré. Par ailleurs, dans la perspective de la décentralisation, la question de l’insuffisance des moyens mis à la disposition de la chambre des comptes, acteur clé de ce processus se pose avec acuité », a relevé Arnaud Demoor. Par ailleurs, l’accélération de l’interconnexion des systèmes d’informations des services en charge de la production de l’information financière, la conduite et la publication d’audits indépendants annuels de la passation des marchés dans les délais réglementaires ainsi que l’amélioration de la gouvernance stratégique et financière des entreprises publiques, sont aussi des points à rectifier.
Omer Kamga