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Désengagement des banques européennes de l’Afrique 

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(BFI) – Avec l’émergence de groupes bancaires panafricains, la physionomie du secteur bancaire africain n’a eu de cesse que de se modifier ces dernières années avec le désengagement croissant des grands groupes bancaires européens en Afrique.

Ce désengagement enclenché à la fin des années 1990 et qui s’est accéléré ces derniers temps, a été amorcé en premier par les banques françaises avant que les banques anglaises et autres ne leur emboitent le pas : Crédit Agricole, BPCE, BNP Paribas, Barclays, Standard Chartered Bank, Crédit Suisse…

De manière générale, ces décisions de désengagement s’expliquent par un vaste mouvement stratégique de recentrage des activités des dites banques sur les marchés européens, asiatiques et nord-américains ; lesquels marchés offriraient les conditions souhaitées en termes de développement et de maitrise des risques, dégageraient des marges de rentabilité plus confortables que celles des marchés africains et fourniraient enfin des rendements en constante amélioration pour leurs actionnaires.

Ces désengagements se sont traduits par des cessions de participations et / ou d’actifs au profit de groupes bancaires panafricains qui ont ainsi profité de l’occasion pour étendre leur réseau et booster leur développement soit dans leur espace régional, soit dans toute l’Afrique.

Au demeurant, il y a eu également l’impact de la concurrence accrue au niveau du secteur bancaire africain au cours des 20 dernières années avec le développement de ces groupes bancaires panafricains, ce qui a fortement impacté les activités des banques occidentales. :

Enfin, il faut surtout souligner que les banques occidentales ont perdu beaucoup de terrain avec l’arrivée sur le continent de nouveaux partenaires turcs, chinois, indiens russes, arabes, etc., dont les entreprises gagnent de plus en plus de gros marchés pour lesquels elles sont souvent accompagnées par leurs partenaires financiers dans les pays africains au détriment des banques occidentales.

Par Guy Abby Nogues, Banquier d’affaires, Président de l’ONG Vision Côte d’Ivoire

Rédaction
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